
France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
L'avion immobilisé depuis jeudi 21 décembre à l'aéroport de Châlons-Vatry, dans la Marne, a décollé pour l'Inde lundi en début d'après-midi, avec 276 passagers indiens à bord sur les 303 initiaux, 25 personnes étant restées en France après avoir formulé une demande d'asile. Les deux passagers soupçonnés d’être des passeurs mais ressortis libres lundi, sont également toujours en France.
Vingt-cinq personnes, dont deux mineurs, ont "exprimé le souhait de demander l’asile en France", a indiqué la préfecture de la Marne dans un communiqué publié lundi.
"Elles sont transférées dans la zone d'attente pour personnes en instance (ZAPI) de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, prévue à cet effet, où elles pourront bénéficier d'une prise en charge adaptée dans l’attente de l’examen de leur demande", précise la préfecture.
Les deux passagers soupçonnés d'être des passeurs et placés en garde à vue vendredi soir, n'ont pas été mis en examen et sont donc ressortis libres, lundi, après leur interrogatoire devant un juge d'instruction parisien. Ils sont soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) de 48 heures et devraient désormais rejoindre l'Inde par leurs propres moyens.
Pour rappel, la justice française a autorisé, dimanche, l'avion immobilisé sur l'aéroport de Châlons-Vatry en raison de soupçons de "traite d'êtres humains", à quitter la Marne. L'appareil de la compagnie Legend Airlines, transportant 303 passagers indiens, était cloué au sol depuis jeudi, après que les autorités ont été alertées par un renseignement anonyme, selon lequel des passagers étaient susceptibles d’être victimes de "traite d’êtres humains en bande organisée".
Les passagers de l'avion, parmi lesquels figurent onze mineurs non accompagnés, devaient initialement relier Dubaï (Emirats arabes unis) et Managua, capitale du Nicaragua, selon le parquet de Paris.
Ils étaient suspectés d'avoir voulu se rendre au Nicaragua afin de tenter ensuite d’entrer illégalement aux États-Unis ou au Canada.
L'Airbus A340 ne devait initialement effectuer qu'une escale technique d'une heure à Vatry, le temps de faire le plein sur son trajet.