AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis le renvoi en procès devant la Cour d’Assises spécialement composée, de Brahim Aouissaoui, auteur présumé de l’attentat qui avait fait 3 morts en octobre 2020 au cœur de la basilique de Nice.

Selon les informations révélées mardi par Nice-Matin, l’homme, âgé de 21 ans à l’époque des faits et qui pourrait être jugé fin 2024, affirme, depuis le début de l’enquête, qu’il ne se souvenait de rien.

Dans son réquisitoire, le Pnat souhaite son renvoi pour des faits « d’assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste », mais ne retient pas la qualification « d'association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes », indique la même source.

Ce dernier chef d’accusation est, en effet, écarté par le parquet, dans la mesure où aucun élément d’enquête n’est venu appuyer la thèse d’une quelconque complicité dans cet attentat qui n’a été revendiqué par aucune organisation terroriste.

Pour rappel, le 29 octobre 2020, l’assaillant, un ressortissant tunisien né en 1999, arrivé en France le mois précédent de façon irrégulière, avait attaqué au couteau plusieurs personnes à l’intérieur de l’emblématique basilique située en plein cœur du centre de Nice.

Alertées, les forces de l’ordre ont découvert sur les lieux, les corps sans vie d’un sacristain de 55 ans et d’une femme de 60 ans, dont le corps présentait les stigmates d’une décapitation.

Une troisième victime, de 44 ans, qui s’était réfugiée dans un restaurant à proximité du lieu de culte, a elle aussi succombé à ses blessures dans la foulée.