
France
AA/Desk/Esma Ben Said
« C’était l’horreur, j’ai vu des corps être traînés sur plusieurs mètres, du sang partout…Tout le monde s’est mis à courir, des femmes avec leur bébé dans les bras…des enfants, des couples....C'est un véritable cauchemar, un horrible cauchemar», décrit Antoine, un rescapé de l’attaque de Nice, joint par Anadolu.
Vendredi soir, un camion a foncé dans la foule pendant le feu d'artifice du 14 juillet, faisant plus de 75 victimes, selon un premier bilan fourni par l’ancien maire de la ville, devenu président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ( PACA), Christian Estrosi. Le chauffeur du camion a été abattu, selon une source policière.
Cyrine, jeune étudiante venue de Paris pour quelques jours, a elle, aussi assisté à la scène «dès le début», raconte-t- elle, «sous le choc».
«J’étais avec mon frère et ses amis, nous étions venus pour voir le feu d’artifice… Peu avant 23h00 je crois, nous avons vu des gens se mettre à courir et à hurler, on ne comprenait pas ce qui se passer… Puis j’ai vu le camion passer à la vitesse de la lumière laissant derrière lui des corps écrasés, des femmes et des hommes défigurés… Et il y a eu des coups de feu. Nous nous sommes mis à courir chacun de son côté. Je me suis réfugiée dans un hall d’immeuble», explique la jeune fille qui a «retrouvé son frère mais pas tous ses amis».
Sur place, les secours sont «totalement débordés», en essayant de prendre en charge les très nombreux blessés, témoigne Cédric, un jeune Niçois joint au téléphone par Anadolu, alors qu'un impressionnant périmètre de sécurité s'installait près de la célèbre Promenade des Anglais, dans le centre-ville de Nice, théâtre de l'incident.
«Ce que j’ai vu ce soir, est indescriptible tant l’horreur est grande. J’éprouve la même douleur, la même horreur, la même colère que lors des attentats de Paris (130 morts). De voir autant d’innocents mourir alors qu’ils étaient venus en famille pour profiter d’un simple moment de fête me transperce.....», dit avec amertume, Juliette, une Niçoise.
«C’est un Bataclan à ciel ouvert cette fois», lâche-t-elle, la gorge nouée.
Le 13 novembre dernier à Paris, au moins 90 personnes avaient été tuées dans la mythique salle parisienne de concerts et spectacles du Bataclan, où se produisait un groupe de rock californien.
Selon Estrosi, l'attaque de Nice est "le pire drame de l'histoire de la ville", a-t-il déclaré, dans un message sur son compte officiel Twitter. La préfecture des Alpes Maritimes, dont relève la ville de Nice, a évoqué plus tôt en soirée un "attentat terroriste".
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