AA/France/Fawzia Azzouz

L’expertise psychiatrique menée sur l’auteur présumé de l’attaque de la mosquée de Bayonne dans le sud-ouest de la France, «a conclu à une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes », a fait savoir mercredi le procureur de la république Marc Mariée par voie de communiqué.

Seules des conclusions faisant état d’un discernement aboli, auraient pu lui éviter des poursuites judiciaires.

Claude Sinké, l’auteur de l’attaque qui a fait deux blessés graves ce lundi, sera bien présente à un juge ce mercredi après-midi en dépit de ses troubles mentaux, précise le communiqué du parquet.

Le procureur de Bayonne a par ailleurs annoncé qu’une « information judiciaire va être ouverte des chefs de tentatives d'assassinat, dégradation et destruction aggravées, et violence avec usage d'une arme, avec réquisitions de placement en détention provisoire ».

La veille déjà, au cours d’une conférence de presse, Marc Mariée avait expliqué que l’auteur présumé de l’attaque « voulait venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris en affirmant que l’incendie de cet édifice a été provoqué par des membres de la communauté musulmane ».

Ces propos « interrogent sur l’état de santé psychique » de l’assaillant, avait-il remarqué.

Pour rappel, lundi peu après 15 heures (heure locale) Claude Sinké, qui tentait d’incendier la mosquée de Bayonne a ouvert le feu sur les deux fidèles qui l’ont surpris, les blessant gravement.

Il a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre et se trouve depuis en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire.