AA / Jérusalem / Ikrame Imane Kouachi

Le nombre des morts palestiniens dans la zone de l'hôpital Al-Shifa, à l'ouest de Gaza, s'est élevé à 150, a annoncé vendredi l'armée israélienne.

« L’armée israélienne et les forces du Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien) poursuivent leurs combats ciblés dans la zone de l’hôpital Al-Shifa », a déclaré l’armée israélienne sur X, précisant que les soldats israéliens ont tué environ 150 Palestiniens, arrêté des centaines de «suspects» et trouvé des armes dans la zone.

Parallèlement, des sources palestiniennes ont indiqué que les meurtres et les arrestations concernaient notamment des civils déplacés hébergés à l'hôpital d'Al-Shifa.

L'armée israélienne a également indiqué que ses incursions dans diverses zones de la bande de Gaza se poursuivaient.

Jeudi, l'armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis la région centrale de la bande de Gaza en direction de la colonie de Be'eri et qu'en guise de riposte, ses avions ont attaqué une "structure militaire dans la région".

Depuis lundi matin, l'armée israélienne mène une offensive contre l'hôpital Al-Shifa et ses environs, mettant en danger la vie de dizaines de milliers de Palestiniens dans l'hôpital et ses alentours.

Mercredi, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a admis que l'attaque contre l'hôpital visait à « faire pression » sur le Hamas pendant les négociations en cours au Qatar pour parvenir à un accord d'échange d'otages.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de Justice pour "génocide".

Des groupes palestiniens estiment que des milliers de Palestiniens ont été détenus par les forces israéliennes dans la bande de Gaza depuis octobre. 7.
Israël a également imposé un blocus paralysant sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de Gaza, au bord de la famine.

La guerre israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni