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Arabie saoudite : trois éminents membres de la famille royale aux arrêts (médias)

- La Cour royale accuse l'ancien Prince héritier ainsi que le frère du roi, de trahison, selon le Wall Street Journal.

Mourad Belhaj  | 08.03.2020 - Mıse À Jour : 09.03.2020
Arabie saoudite : trois éminents membres de la famille royale aux arrêts (médias)

Washington DC

AA - Washington - Servet Gunerigok, Ümit Dönmez

Les autorités saoudiennes ont arrêté trois principaux membres de la famille royale, dont un frère du Roi ainsi que l'ancien Prince héritier, pour une présumée tentative de coup d'État, a rapporté le Wall Street Journal.

Selon l'article du quotidien américain, paru vendredi, le Prince Ahmed bin Abdulaziz al Saoud, frère du roi Salman, et l'ancien Prince héritier Mohammed bin Nayef bin Abdulaziz al Saoud, neveu du roi, sont accusés de trahison.

Des gardes de la Cour royale portant des masques ont fait une descente dans les domiciles de membres de la famille royale vendredi matin et les ont placés en garde à vue, a indiqué le journal américain, citant des personnes proches du dossier.

Les gardes ont également arrêté l'un des frères du prince.

"La cour royale saoudienne a accusé les deux hommes d'avoir comploté un coup d'État pour déloger le roi et le prince héritier, selon des personnes proches de la situation", a indiqué le rapport, faisant référence au Roi Salman et au Prince héritier saoudien Muhammed bin Salman.

En novembre 2017, les autorités saoudiennes ont arrêté des dizaines d'hommes d'affaires et de princes pour des allégations de corruption et les ont détenus à l'hôtel Ritz-Carlton de Riyad.

Depuis lors, bin Salman, qui fait l'objet de critiques sévères pour son rôle présumé dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a renforcé son emprise sur le pouvoir.

Khashoggi, résident aux États-Unis et chroniqueur du Washington Post, a disparu après son entrée au consulat saoudien à Istanbul, en Turquie, le 2 octobre 2018.

Après avoir initialement déclaré qu'il avait quitté le consulat en vie, des semaines plus tard, l'administration saoudienne a admis qu'il y avait été tué, accusant "un groupe d'agents voyous saoudiens".

La CIA (Central Intelligence Agency, renseignements américains) aurait déterminé avec certitude que Bin Salman avait commandité le meurtre de Khashoggi.

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