Aoun : « Le retour de Beyrouth à l’avant-explosion nécessite beaucoup »
Le président libanais a appelé au cours d’une conférence de donateurs à atisfaire les besoins de son pays avant l’hiver

Beyrut
AA / Beyrouth / Hassan Dérouich
Le président libanais, Michel Aoun, a souligné, dimanche, que redorer le blason de la capitale Beyrouth nécessite beaucoup d’efforts locaux et internationaux, à la suite de la gigantesque explosion qui a secoué, mardi, le port de la capitale libanaise.
Aoun s’exprimait au cours d’une conférence des donateurs du Liban, organisée en vidéoconférence, à l’initiative de la France et des Etats-Unis pour soutenir le pays meurtri par l’explosion du mardi et la crise politique et économique aigue qui le secoue depuis des mois.
Aoun a transmis aux participants à la Conférence que les « besoins sont énormes et nous nous devons de les satisfaire rapidement, en particulier, avant l’avènement de l’hiver ».
Une gigantesque explosion a secoué le port de Beyrouth, mardi, faisant 158 morts et plus de 6 mille blessés ainsi que des centaines de disparus, selon un bilan officiel mais non-encore définitif.
« Ce séisme nous a secoués alors que nous traversons déjà des crises économique et financière, en sus de la crise des réfugiés syriens et des répercussions de la pandémie de la Covid-19. Du fait, faire face aux retombées de cette explosion dépasse les capacités de ce pays », a-t-il ajouté.
« Il est nécessaire que la gestion du fonds qui devrait être créé à la faveur de cette initiative soit déterminée au cours de la conférence de soutien », a-t-il soutenu.
De son côté, l’émir de l’Etat du Qatar, Tamim Ben Hamad al-Thani, a annoncé la participation de son pays avec une contribution de 50 millions de dollars, pour aider le Liban à faire face à la crise. Il a également exhorté la communauté internationale à offrir des aides financières d’urgence.
Tamim a ajouté : « Nous annoncerons au cours des prochains jours notre contribution à la reconstruction de Beyrouth et le débat sur les affaires intérieures doit être laissé au peuple libanais et à sa conscience ».
Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron, a indiqué que les aides de la France ou tout autre aide de secours en provenance des pays donateurs seront acheminées rapidement, en coordination avec les Nations Unies, pour, a-t-il dit, « remédier à la situation humanitaire », dans la capitale Beyrouth.
S’exprimant au début de la conférence, Macron a relevé que les « participants à la conférence feront face aux retombées de la catastrophe du port de Beyrouth, de concert avec les Libanais », ajoutant qu’il « impératif qu’il ait une réponse mondiale positive en coordination avec l’ONU ».
« Les aides doivent parvenir directement, la o ù les gens ont besoin, sur le terrain. L’explosion du port de Beyrouth a accru la crise politique et économique qui ravage le Liban », a-t-poursuivi.
Selon les premiers éléments de l’enquête, une explosion s’est produite dans l’un des entrepôts du port, qui comportait près de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, hautement explosif, saisi et stocké depuis 2014.
Cette explosion vient approfondir les douleurs d’un pays qui subit, depuis des mois, de sa pire crise économique depuis la fin de la guerre civile en 1990 et qui connaît une polarisation politique aigue, dans un paysage où s’interfèrent des protagonistes régionaux et internationaux, aux visées opposées.
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