AA - New York

“Nous ne sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger. Mais nous sommes aussi la solution” a déclaré le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, concernant l’urgence climatique.

Guterres s’exprimait mercredi lors d’un discours au Musée d’histoire naturelle à New York, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

Déclarant que la planète a tenté de transmettre un message aux humains, mais que ce message n’a pas été entendu, Guterres a déploré une hausse du réchauffement climatique et avertit que la planète se trouve “à un moment de vérité”.

Il est revenu sur la nécessité de réduire les émissions mondiale de 9% chaque année pour tenter de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C.

Utilisant la métaphore du météore provoquant l’extinction des dinosaures, Guterres a déclaré: ”Dans le cas du climat, nous ne sommes pas les dinosaures. Nous sommes le météore. Nous sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger. Mais nous sommes aussi la solution.”

Guterres a poursuivi: “Nous jouons à la roulette russe avec notre planète. Nous avons besoin d’une bretelle de sortie de l’autoroute qui mène à l’enfer climatique. Et la vérité, c’est que nous avons le contrôle de la roue.”

Affirmant que les 18 prochains mois sont particulièrement importants quant aux décisions qui seront prises par les dirigeants politiques, Guterres a ajouté: “La nécessité d’agir pour le climat est sans précédent, mais l’opportunité l’est tout autant, non seulement pour agir sur le climat, mais aussi pour la prospérité économique et le développement durable.”

Il est notamment revenu sur le fait que les populations les plus vulnérables sont ceux qui ont le moins contribuées mais sont également ceux qui subissent les impacts de la crise climatique.

"Nous ne pouvons pas accepter un avenir où les riches sont protégés dans des bulles climatisées tandis que le reste de l’humanité est frappé par des conditions météorologiques mortelles dans des pays invivables" a-t-il fait valoir.

* traduit du turc par Ayse Betul Akcesme