Amos Hockstein : "Nous voulons des solutions décisives à la situation à la frontière entre le Liban et Israël"
- C'est ce qu'a déclaré l'envoyé américain en conférence de presse, après sa rencontre avec le président du Parlement libanais, à Beyrouth

Tunisia
AA/ Beyrouth / Stephanie Rady
L'envoyé américain Amos Hockstein a estimé, mardi, que la situation à la frontière entre Israël et le Liban traverse des « moments difficiles », tout en affirmant que Washington estime qu'un cessez-le-feu est nécessaire dans la bande de Gaza.
Hockstein a déclaré dans un discours, juste après sa rencontre avec le président du Parlement libanais Nabih Berri à Ain al-Tineh, à l'ouest de Beyrouth, ce qui suit: « Nous traversons des moments difficiles et nous voulons des solutions décisives à la situation à la frontière, au sud du Liban».
Hockstein, dont le pays soutient Israël dans sa guerre contre les Palestiniens, a ajouté que « parvenir à un cessez-le-feu à Gaza mettrait également fin à l'escalade à la frontière entre le Liban et Israël ».
Il a affirmé que la proposition d'apaisement des tensions entre les factions palestiniennes et Israël, annoncée par le président américain Joe Biden avait été approuvée par les médiateurs et par Tel-Aviv, et que le Hamas devait l'accepter également.
L'envoyé américain a estimé que la trêve à la frontière permettra le retour des résidents libanais au sud du Liban et des colons juifs au nord d'Israël.
Avant sa rencontre avec Berri, Hockstein est arrivé mardi matin à Beyrouth en provenance d’Israël et a rencontré le chef d'état-major de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, en présence de l’ambassadrice de Washington, Lisa Johnson.
La réunion a porté sur la situation générale au Liban et dans la région et sur les développements à la frontière sud, selon l'Agence Nationale de l'Information (NNA/officiel).
L'envoyé américain a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le président Isaac Herzog, le chef de l'opposition Yair Lapid et le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, lors de sa visite en Israël.
Le bureau du président israélien a déclaré, dans un communiqué, que les deux parties avaient discuté des « attaques et des lancements de missiles continus du Hezbollah, à l'instigation de l'Iran, vers les villes (colonies) du nord d'Israël, et le besoin urgent de rétablir la sécurité », à la frontière nord et permettre à la population (les colons) de rentrer au nord d'Israël en toute sécurité.
Depuis le 8 octobre 2023, les factions palestiniennes et libanaises, notamment le Hezbollah, échangent des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne. Les factions se disent solidaires avec Gaza, qui est exposée à une guerre israélienne dévastatrice.
Ces dernières semaines, la « Ligne bleue » séparant Israël et le Liban a connu une escalade remarquable, et les États-Unis ont appelé à plusieurs reprises à la contenir.
En octobre 2022, le Liban et Israël, sous la médiation de Hockstein, ont signé un accord pour délimiter les frontières maritimes, ce que le Hezbollah considérait à l'époque comme « une victoire majeure pour le Liban, l'État, le peuple et la résistance ».
Il convient de noter qu’Israël occupe des terres dans le sud du Liban et sur le plateau du Golan syrien depuis des décennies.
*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni
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