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Allemagne: L'extrême droite sous pression après une affaire d'espionnage pour le compte de la Chine

- L'assistant de l'eurodéputé Maximilian Krah, tête de liste du parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), a été arrêté en Allemagne en raison de soupçons d'espionnage en faveur de la Chine

Ayhan Şimşek  | 24.04.2024 - Mıse À Jour : 25.04.2024
Allemagne: L'extrême droite sous pression après une affaire d'espionnage pour le compte de la Chine

Berlin

AA / Berlin / Ayhan Simsek

Le parti d'extrême droite allemand Alternative für Deutschland (Alternative pour l'Allemagne, AfD) a subi une pression croissante mercredi après qu'un collaborateur de l'un de ses plus éminents législateurs a été arrêté, soupçonné d'espionnage pour le compte de la Chine.

L'assistant de l'eurodéputé Maximilian Krah, tête de liste du parti d'extrême droite AfD a été accusé par les procureurs fédéraux « de travailler pour le compte des services secrets chinois » et de mener des activités d’espionnage pendant des années au Parlement européen.

Krah a affirmé, mercredi, à la presse qu’il mettrait fin au contrat de son assistant, mais a exclu de démissionner en raison de l’incident.

"La campagne électorale est désormais terriblement éclipsée par ce sujet, ce qui signifie malheureusement que les gens parlent désormais de la Chine plutôt que de l'Europe", a-t-il déclaré après avoir rencontré les hauts responsables de son parti à Berlin.

Krah a affirmé qu'il n'avait commis aucune faute personnelle et souhaite également obtenir des éclaircissements sur les accusations portées contre son assistant parlementaire.

« Si vous pensez que c’est la fin de mon rôle de tête de liste de l’AfD aux prochaines élections, je dois vous décevoir. Je suis et je resterai le premier candidat. Il s'agit maintenant de recentrer la campagne électorale sur les questions européennes et de s'éloigner de ce sujet vraiment très désagréable », a-t-il déclaré aux journalistes.

Les hommes politiques de la coalition au pouvoir du chancelier Olaf Scholz, ainsi que les partis d’opposition, ont vivement critiqué Krah, l'appelant à démissionner, après que les médias ont relayé, pour la première fois, mardi, ce scandale.

Le secrétaire général du Parti social-démocrate (SPD), Kevin Kühnert, a déclaré que les électeurs méritent de connaître tous les détails de ce scandale et que Krah devrait désormais jurer sous serment qu'il n'a fourni aucune information aux services secrets étrangers.

"Sinon, Krah serait mieux placé au Congrès du peuple chinois qu'au Parlement européen", a-t-il lancé au quotidien allemand Tagesspiegel.

L'Union chrétienne-démocrate (CDU), parti d'opposition, a également exigé la démission immédiate de Krah après le scandale d'espionnage.

"Il est absolument hors de question qu'un candidat de premier plan fait face à de telles accusations", a déclaré le député de la CDU, Thorsten Frei, au journal Rheinische Post.

Pour rappel, les autorités allemandes ont arrêté, mardi, Jian.G à Dresde pour espionnage au profit de la Chine.

Les procureurs fédéraux allemands ont déclaré, dans un communiqué, que le suspect possédait la nationalité allemande et était accusé "d'espionnage pour le compte d'un service de renseignement étranger".

La même source a indiqué que le suspect avait divulgué des informations sur les discussions et les décisions du Parlement européen en janvier à ceux qui lui avaient confié cette tâche.

Jian.G espionnait des opposants chinois en Allemagne pour le compte d'une agence de renseignement, selon les procureurs allemands.


*Traduit de l'anglais par Wejden Jlassi

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