Algérie-USA: l'Ukraine et le Sahara occidental au menu de la visite d'Antony Blinken à Alger

Alger
AA/Alger/Aksil Ouali
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a effectué, ce mercredi, une visite à Alger, où il a affirmé que "l'impact de l'invasion russe de l'Ukraine est ressenti, y compris dans le monde arabe".
S'exprimant lors d'une conférence de presse animée, au siège de l'ambassade américaine à Alger à l'issue de ses entretiens avec les responsables algériens, dont le président Abdelmadjid Tebboune qui lui a accordé une audience, le chef de la diplomatie américaine a précisé que cet impact concernait notamment "la hausse des prix du blé".
Anthony Blinken qui s'était entretenu, en début de matinée, avec son homologue Ramtane Lamamra, a précisé que dans le conflit en cours "il y a un agresseur évident et une victime évidente et il est important de se tenir aux côtés de la victime".
Selon lui, "plusieurs pays de la région, dont l'Algérie, se sont gardés de critiquer la Russie, de crainte de compromettre leurs relations avec Moscou". "Je pense que l'impact est ressenti. Même si le conflit se déroule loin de la région, en Europe, il a un impact direct sur la vie des peuple de la région notamment avec la hausse des prix des produits alimentaires, en particulier le blé", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter:"J'ai compris de mes discussions avec de nombreux collègues ces derniers jours que cette douleur est ressentie d'une manière aiguë dans cette région. La plupart des pays importent au moins la moitié de leur blé".
Abordant la question de la normalisation israélo-arabe, le diplomate américain a souligné que Washington entendait "soutenir cette normalisation et encourager d'autres pays à s'y joindre". Au sujet de la question du Sahara Occidental, il s'est contenté d'affirmer que Washington "continue de soutenir les efforts de l'ONU" et de l'envoyé personnel de son secrétaire général, Staffan de Mistura.
"Il n'y a pas eu de changement dans notre position", a-t-il dit. L'administration Biden s'est montrée jusqu'à présent moins empressée que celle de Donald Trump qui avait promis en décembre 2020 d'ouvrir un consulat à Dakhla, au Sahara occidental, en reconnaissant la souveraineté marocaine sur ce territoire en contrepartie de la normalisation de relations entre le Maroc et Israël.
Anthony Blinken s'est refusé de commenter, en revanche, la crise entre l'Algérie et le Maroc. Le diplomate américain, rappelons-le, a entamé une tournée dans la région qui l'a conduit d'abord en Israël et au Maroc.
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