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Algérie-Etats-Unis : la Maison blanche appliquera de nouveaux tarifs douaniers de 30% aux produits algériens

-Le président américain a adressé, ce mercredi, une lettre à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, l’informant de sa décision de taxer à hauteur de 30% les produits algériens « en raison des déficits commerciaux persistants »

Aksil Ouali  | 10.07.2025 - Mıse À Jour : 10.07.2025
Algérie-Etats-Unis : la Maison blanche appliquera de nouveaux tarifs douaniers de 30% aux produits algériens

Algeria

AA / Alger / Aksil Ouali

La Maison blanche a décidé d’appliquer de nouveaux tarifs douaniers aux produits algériens à partir du 1ᵉʳ aout prochain.

La décision a été annoncée dans une lettre adressée, ce mercredi 9 juillet, par le président américain, Donald Trump à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.

« C’est pour moi un grand honneur de vous adresser cette lettre, car elle démontre la solidité et l’engagement de notre relation commerciale, ainsi que le fait que les États-Unis d’Amérique ont accepté de continuer à coopérer avec l’Algérie, malgré un déficit commercial important avec votre grand pays. Néanmoins, nous avons décidé d’aller de l’avant avec vous, mais uniquement dans le cadre d’un commerce plus équilibré, plus équitable », a écrit le président américain.

Selon le document, les Etats-Unis sont « arrivés à la conclusion qu’il est temps de s’éloigner de ces déficits commerciaux persistants et de longue date, causés par les politiques tarifaires et non tarifaires de l’Algérie, ainsi que par ses barrières commerciales ».

« Notre relation a été, malheureusement, loin d’être réciproque », a-t-il précisé.

Ainsi faisant, Donald Trump informe son homologue du contenu de la décision américaine.

« À partir du 1ᵉʳ août 2025, nous appliquerons à l’Algérie un tarif douanier de seulement 30 % sur tous les produits algériens envoyés aux États-Unis, indépendamment des tarifs sectoriels existants. Les marchandises transbordées pour éviter un tarif plus élevé seront soumises au tarif le plus élevé. Veuillez noter que ce taux de 30 % est bien inférieur à ce qui serait nécessaire pour éliminer l’écart de déficit commercial que nous avons avec votre pays », a-t-il détaillé.

Et d’ajouter : « Comme vous le savez, il n’y aura aucun tarif si l’Algérie, ou des entreprises situées dans votre pays, décident de construire ou de fabriquer leurs produits aux États-Unis. Dans ce cas, nous ferons tout ce qui est possible pour obtenir les autorisations rapidement, professionnellement et de manière routinière — en d’autres termes, en quelques semaines ».

Cependant, a précisé le président américain, « si pour une quelconque raison, vous décidez d’augmenter vos tarifs douaniers, quel que soit le pourcentage choisi, ce taux s’ajoutera aux 30 % que nous appliquerons ».

« Veuillez comprendre que ces tarifs sont nécessaires pour corriger les nombreuses années de politiques tarifaires et non tarifaires de l’Algérie, et de barrières commerciales, qui ont entraîné ces déficits commerciaux insoutenables avec les États-Unis. Ce déficit constitue une menace majeure pour notre économie, et en réalité, pour notre sécurité nationale », a-t-il expliqué.

Les autorités algériennes n’ont pas réagi dans l'immédiat à cette décision.

Lundi dernier, le président américain avait publié des lettres adressées à quatorze pays, parmi lesquels la Tunisie, la Corée du Sud, la Malaisie, le Kazakhstan, le Japon, l’Afrique du Sud, la Bosnie-Herzégovine, l’Indonésie, la Serbie, le Bangladesh, la Thaïlande, le Cambodge, le Myanmar et le Laos.

Ces documents précisent les taux de droits de douane qui seront imposés sur les produits importés en provenance de ces États.

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump a fait des droits de douane l’un des principaux instruments de sa politique commerciale, multipliant les annonces et menaces de sanctions douanières contre de nombreux pays.


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