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Airbags Takata : Une association de consommateurs prépare une action de groupe (Médias)

- L’association CLCV s’apprête à agir pour indemniser les victimes d’airbags Takata défectueux, y compris pour préjudice moral.

Ümit Dönmez  | 13.05.2025 - Mıse À Jour : 13.05.2025
Airbags Takata : Une association de consommateurs prépare une action de groupe (Médias)

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez​​​​​​​

Un nouveau décès lié à l’explosion d’un airbag Takata a été constaté le 13 mai. L’autopsie de la victime a permis de l’attribuer directement à ce défaut technique. L’association Consommation logement et cadre de vie (CLCV) a rapidement réagi. François Carlier, délégué général de la CLCV, a invité les propriétaires de véhicules équipés de ces airbags à contacter l’organisation pour envisager une action collective.

Interrogé par Le Monde, le délégué général de la CLCV a salué la récente réforme du dispositif d’action de groupe, adoptée le 3 avril. Ce nouveau cadre juridique permet désormais d’indemniser les préjudices moraux et corporels, en plus des dommages matériels. « C’est un net progrès », a estimé François Carlier, rappelant que la loi Hamon de 2014 ne couvrait que les préjudices économiques directs.

Jusqu’à présent, aucune action de groupe n’avait été engagée en France concernant le scandale mondial des airbags Takata, qui a touché des millions de véhicules. Mais la CLCV considère que cela pourrait changer rapidement. L’association appelle les automobilistes concernés à se manifester, précisant que la réforme législative facilite la reconnaissance des risques psychologiques associés à la peur d’une éventuelle explosion d’airbag.

Interrogé par le quotidien français sur la pertinence de privilégier une action collective conjointe ou une action de groupe, François Carlier a été catégorique : « Dès que le litige concerne des dizaines ou des centaines de milliers de clients, seule l’action de groupe est réellement efficace ». Il cite à titre d’exemple l’affaire Greenyellow concernant la vente d’énergie, où 32 000 clients ont été représentés.

L’action conjointe reste, selon lui, une option réservée aux litiges individuels de montants élevés (environ 10 000 euros) et impliquant un nombre réduit de plaignants, notamment dans les secteurs de l’épargne ou de l’assurance. Mais pour l’affaire Takata, l’ampleur du scandale incite à privilégier la procédure collective.


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