AA / Istanbul

L'Agence internationale de l'énergie a déclaré, ce mercredi, que l'approvisionnement mondial en pétrole pourrait avoir du mal à satisfaire la demande grandissante en 2023, avec l’imposition de sanctions plus sévères contre la Russie.

L'AIE a indiqué dans son rapport mensuel que la demande de pétrole devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour pour atteindre les 101,6 millions de barils l'année prochaine, contre une augmentation de 1,8 million de barils par jour en 2022.

L'agence, basée à Paris, a ajouté que la croissance de la demande, cette année, dépend des économies avancées qui se remettent de la pandémie de coronavirus, alors qu'il est probable que la Chine soit le principal moteur de la croissance l'année prochaine.

Selon le rapport de l’AIE, "La région Asie-Pacifique dans son ensemble, totalise les trois-quarts de l'augmentation prévue de 2,2 millions de barils par jour".

L’Agence a expliqué que l’augmentation de la demande sera affectée par les cours élevés du pétrole et les prévisions économiques pessimistes, bien que la soif mondiale pour le pétrole devrait retrouver ses niveaux d'avant la pandémie, d'ici 2023.

"Le resserrement de la politique des banques centrales et l'impact de la hausse du dollar américain, ainsi que la hausse des taux d'intérêt sur le pouvoir d'achat des économies émergentes, signifient que les risques pesant sur nos prévisions se concentrent sur l’aspect négatif", poursuit le rapport.

L’AIE prévoit que les pays non-membres de l'OPEP + mènent l’augmentation des approvisionnements mondiaux, en ajoutant 1,9 million de barils par jour en 2022, et 1,8 million de barils par jour en 2023.

Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie a suggéré que la production de l'alliance OPEP + puisse diminuer en 2023, en raison des sanctions contre la Russie, alors que la production de l'Alliance pourrait augmenter, en supposant que la production libyenne reprenne après une forte baisse.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a revu ses prévisions de croissance de l'offre de pétrole à la baisse, mardi, en provenance des pays non-membres de l’organisation, et ce, pour l'année en cours (2022), elle a cependant maintenu ses estimations de la demande mondiale de brut inchangées.

L'OPEP prévoit une augmentation de l'offre de pétrole des pays extérieurs à l’OPEP en 2022, de 2,15 millions de barils par jour, ce qui représente une révision à la baisse par rapport aux prévisions de mai dernier, qui tablaient sur 2,40 millions de barils par jour.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.