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Agression du rabbin d'Orléans : "Garantir l'unité du peuple exige qu'on cesse la confusion", déclare Mathilde Panot

- "Quand le poison de l'antisémitisme, de l'islamophobie se répand, c'est toute la République qui est attaquée", a estimé la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale

Ekip  | 25.03.2025 - Mıse À Jour : 25.03.2025
Agression du rabbin d'Orléans : "Garantir l'unité du peuple exige qu'on cesse la confusion", déclare Mathilde Panot

France

AA / Tunis / Fatma Ben Amor

La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale française, Mathilde Panot, a interpellé ce mardi le Premier ministre François Bayrou, lors de la traditionnelle séance de questions au gouvernement, en réaction à l'agression du rabbin d'Orléans ce week-end.

"Le racisme a encore frappé. Quand le poison de l'antisémitisme, de l'islamophobie se répand, c'est toute la République qui est attaquée", a déclaré Panot.

"Ce samedi, le rabbin d'Orléans a été mordu, insulté, frappé devant son fils, parce que juif. Je tiens à lui apporter tout notre soutien", a-t-elle ajouté, saluant les personnes "qui se sont interposées pour le défendre".

Et de poursuivre : "C'est le même effroi qui nous saisit quand Djamel Bendjaballah est assassiné, écrasé à trois reprises sous les yeux de sa fille de 10 ans par un militant d'extrême-droite qui le traitait de 'sale bougnoule'", estimant que "garantir l'unité du peuple exige qu'on cesse la confusion".

S'adressant directement à François Bayrou, la cheffe de file des députés insoumis a martelé : "Monsieur le Premier ministre, vous êtes au pouvoir depuis sept ans, quels actes concrets ont été posés pour lutter contre toutes les formes de racisme ? Car depuis des semaines, vous engluez notre pays : submersion migratoire, chasse aux femmes portant le voile".

"A présent, votre gouvernement assène ce que Marine Le Pen n'a même plus besoin de dire. A ce jeu-là, vous serez toujours perdants", a-t-elle encore noté.

"Nous refusons qu'un prétendu choc des civilisations disloque la France", a conclu Mathilde Panot.

Pour rappel, le rabbin d'Orléans (130 km au sud de Paris) a été agressé dans la rue, samedi dans la journée, alors qu'il rentrait de la synagogue accompagné de son fils de 9 ans.

Arié Engelberg a été frappé à la tête, mordu à l'épaule et insulté.

Un jeune âgé de 16 ans a aussitôt été arrêté et placé en garde à vue. Le parquet d’Orléans a annoncé lundi, dans un communiqué, que le suspect sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, des chefs de violences volontaires "commises en raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion". "Son placement en détention provisoire est requis jusqu'au jugement", a précisé la procureure de la République Emmanuelle Bochenek-Puren.

Le président Emmanuel Macron a réagi dimanche à l'agression, dénonçant le "poison" de l'antisémitisme et promettant de ne céder "ni au silence ni à l'inaction".

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