AA / Kaboul

Les autorités afghanes ont arrêté 4 journalistes accusés de propagande pro-Taliban dans la province méridionale de Kandahar.

Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mirwais Stanikzai, a affirmé, mercredi, que l'interrogatoire des journalistes arrêtés est toujours en cours.

"La propagande en faveur de l'ennemi et des terroristes est un crime et un acte contre les intérêts nationaux", a-t-il lancé.

Pour sa part, le Comité conjoint pour la sécurité et la protection des journalistes, (organisme créé par le gouvernement afghan en 2016 pour répondre aux risques encourus par les professionnels des médias, NDLR), a appelé à la libération immédiate des quatre journalistes.

Il s’agit de Bismillah Watan Dost, Qudrat Soltani, Muhib Abedi et Sanaullah Siam.

Ces quatre journalistes ont été arrêtés par les forces de l'ordre alors qu'ils étaient de retour à Kandahar depuis le quartier "Spin Boldak" sous contrôle des Taliban, où ils se sont rendus pour interviewer l'un des chefs du mouvement.

L'Afghanistan est en guerre depuis 2001, lorsqu'une coalition militaire internationale dirigée par Washington a renversé les Taliban, mouvement qui était lié à l'époque à al-Qaïda, qui avait revendiqué les attentats du 11 septembre de la même année aux États-Unis.

Le niveau de violence s'est intensifié dans le pays depuis le début du mois de mai dernier, avec le début de la phase finale du retrait des forces américaines sur ordre du président, Joe Biden, en avril dernier, qui devrait s'achever d'ici le 11 septembre prochain.

*Traduit de l’arabe par Wejden Jlassi