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Affaire GDF Suez : Rachida Dati perquisitionnée dans le cadre d’une enquête pour des faits présumés de corruption

- La ministre française de la Culture, a fait l’objet de perquisitions jeudi à ses domiciles, au ministère de la Culture et à la mairie du 7ᵉ arrondissement de Paris, pour des soupçons de corruption liés à d’anciens honoraires versés par GDF Suez

Serap Doğansoy  | 18.12.2025 - Mıse À Jour : 18.12.2025
Affaire GDF Suez : Rachida Dati perquisitionnée dans le cadre d’une enquête pour des faits présumés de corruption

Istanbul

AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Des perquisitions ont été menées ce jeudi aux domiciles parisiens de la ministre de la Culture Rachida Dati, ainsi qu’au ministère de la Culture et à la mairie du 7ᵉ arrondissement de Paris, qu’elle dirige, ont indiqué des sources concordantes. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour des faits présumés de corruption.

L’enquête vise à déterminer si Rachida Dati a perçu des honoraires de GDF Suez, devenu Engie en 2015, en 2010 et 2011, alors qu’elle était députée européenne et exerçait parallèlement comme avocate. Le montant évoqué s’élèverait à 299 000 euros.

L’information judiciaire, ouverte le 14 octobre et confiée à des juges d’instruction parisiens, porte notamment sur des chefs de « corruption active et passive », « trafic d’influence auprès d’une organisation internationale publique », « abus de biens sociaux », « abus de confiance », « détournement de fonds publics par une personne investie d’un mandat public », ainsi que sur des faits de « recel et blanchiment ».

Les perquisitions ont été menées par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption afin de recueillir des éléments matériels, notamment comptables, permettant d’établir l’existence ou non de prestations effectives réalisées au bénéfice du groupe énergétique.

La ministre de la Culture a toujours contesté toute relation contractuelle avec GDF Suez. En juin dernier, elle avait qualifié ces accusations de « diffamatoires » lors d’interventions médiatiques, assurant que « tout [était] déclaré » et « très au clair ». Son entourage, sollicité jeudi, n’a pas souhaité faire de commentaire.

Rachida Dati est par ailleurs renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris dans un autre dossier de corruption et de trafic d’influence, dans lequel elle doit comparaître aux côtés de l’ancien dirigeant de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Ce procès est attendu en septembre prochain. La ministre est également visée par une enquête distincte du parquet de Paris concernant une éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe.​​​​​​​

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