Affaire des sondages de l’Elysée: 6 proches de Sarkozy renvoyés en correctionnelle
France
L’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et cinq autres proches de l’ancien président français Nicolas Sarkozy sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « favoritisme » et « détournement de fonds publics » dans l’affaire dite des sondages de l’Elysée, ont rapporté les médias locaux.
Le renvoi a été signé par le juge d’instruction Serge Tournaire, déjà en charge des investigations concernant les financements libyens présumés de la campagne présidentielle de l’ex-chef de l’Etat.
Il est reproché aux six mis en cause dont Claude Guéant et Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, d’avoir fait financer par la présidence, des sondages à hauteur de plusieurs millions d’euros en faisant appel notamment à deux instituts privés eux-mêmes dirigés par des conseillers du président, souligne le journal Le Monde.
Patrick Buisson et Pierre Giacometti, eux-aussi renvoyés en correctionnelle par le juge Tournaire, dirigent respectivement les instituts Publi-opinion et No Com.
Parmi les questions posées aux français via ces sondages, certains concernaient des sujets très privés tels que la grossesse de l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati ou encore l’éventuel mariage du président Sarkozy avec Carla Bruni, qui n’était à l’époque que sa compagne.
Fin 2018, c’est le parquet national financier qui avait requis ce renvoi en correctionnelle des six prévenus, considérant que « ces pratiques » revêtaient un « caractère opaque ».
L’avocat de Claude Guéant, Philippe Bouches El Ghozi estime dans les colonnes du Monde qu’il s’agit d’« une décision sans surprise mais la partie sera difficile pour le tribunal sur une question inédite et très juridique : le code des marchés publics ne s’était jamais appliqué à la présidence depuis le début de la Ve République ».
De son côté Jérôme Karsenti, avocat de l’association Anticor spécialisée dans la lutte contre la corruption et pour l’éthique en politique, regrette qu’il y ait « un grand absent » sur le banc des accusés, en la personne de Nicolas Sarkozy, grâce à son « immunité présidentielle ».
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