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Affaire de "la sédition" en Jordanie : Des membres de la famille royale appelés à témoigner au procès

- Selon Mohamed Al-Afif, l'avocat en charge de la défense de l'ancien directeur de la cour royale, Basem Awadallah, l'un des principaux accusés dans cette affaire

Laith Al-jnaidi  | 30.06.2021 - Mıse À Jour : 30.06.2021
Affaire de "la sédition" en Jordanie : Des membres de la famille royale appelés à témoigner au procès

Jordan

AA / Amman / Laith Al-Junaidi

Les avocats de la défense des accusés dans l'affaire dite de "la sédition" en Jordanie ont appelé, mercredi, plusieurs princes à venir témoigner devant le tribunal, qui répondra à leur demande lors de la prochaine audience de jeudi.

C’est ce qui ressort des déclarations de Muhammad Al-Afif, l'avocat chargé de la défense de l'ancien directeur de la cour royale, Basem Awadallah, l'un des principaux accusés dans cette affaire, telles que rapportées par la chaîne Al-Mamlaka (gouvernementale).

Au terme de la quatrième audience consacrée à cette affaire, Al-Afif a déclaré : "Le comité de défense a présenté, mercredi, des documents contenant les noms des princes (dont le nombre n'a pas été précisé), notamment Hamzah bin Al Hussein, Ali bin Al Hussein et Hachem bin Al Hussein, afin qu'ils témoignent dans cette affaire."

Et d'ajouter que le tribunal "rendra sa décision d'accepter ou de rejeter la demande du comité d'entendre des témoins lors de son audience de jeudi."

Le tribunal tient ses audiences en secret et à huis clos, car les faits en cause relèvent de la sécurité nationale et du secret d'État.

Les deux accusés dans cette affaire, Awadallah et Sharif Abdul Rahman Hassan bin Zaid, un membre de la famille royale, sont poursuivis pour "incitation à la sédition contre le régime jordanien au pouvoir, complot visant à déstabiliser la monarchie, et mise en œuvre d'actions qui mettent en danger la sécurité de la société jordanienne".

Une autre charge a également été retenue contre Sharif Hassan bin Zaid, celle de "possession de stupéfiants" (avec intention de consommer).

Compte tenu du caractère délicat de l'affaire, des observateurs estiment que la durée du procès ne devrait sans doute pas dépasser les 4 mois.

Selon l'article 149 du code pénal jordanien, les atteintes au régime ou l'incitation à la sédition sont passibles de peines de travaux forcés allant de 3 à 15 ans.

Le 4 avril, les autorités jordaniennes ont annoncé que des "enquêtes préliminaires" avaient révélé l'implication du prince Hamzah - demi-frère du roi Abdallah II - avec des "parties étrangères" dans des "tentatives de déstabilisation de la sécurité du pays" et de "mobilisation des citoyens contre l'État."

Les accusations ont été démenties par Hamzah et, le 5 avril, il a signé une lettre confirmant son allégeance au roi.


*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj

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