AA / Ramallah / Qays Abu Samra

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a présenté ses excuses aux Juifs pour les remarques faites lors de la séance d'ouverture du Conseil national palestinien à Ramallah, lundi dernier.

C’est ce qui ressort d’une lettre d'excuses du président Abbas publiée vendredi par le département des négociations de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et dont une copie est parvenue à Anadolu.

"S’il y a des gens qui ont été offensés par ma déclaration au Conseil national, en particulier parmi les adeptes de la religion juive, je m'excuse auprès d'eux", a déclaré Abbas dans sa lettre.

"Je voudrais assurer à tout le monde que telle n'était pas mon intention, et je réitère mon plein respect pour la religion juive, ainsi que pour les autres religions monothéistes", a-t-il renchéri.

Le président palestinien a également renouvelé " sa condamnation de longue date de l'Holocauste comme le crime le plus odieux de l'histoire et exprimé sa compassion pour ses victimes".

"De même, nous condamnons l'antisémitisme sous toutes ses formes, et nous affirmons notre attachement à la solution à deux États et à la coexistence dans la paix et la sécurité", a-t-il ajouté.

Lundi, lors de son allocution inaugurale au Conseil national palestinien dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le président palestinien s’était interrogé : "Pourquoi ces massacres-là (l'Holocauste et d'autres) arrivent aux Juifs? Ils disent (parce que nous sommes juifs). Je veux citer trois Juifs avec trois livres [...] Ils disent tous que la haine des Juifs n'est pas due à leur religion, mais à leur fonction sociale".

Abbas avait alors expliqué ces massacres non pas par la religion, mais plutôt par "l'usure et des banques". La preuve, selon lui, est que "durant 1400 ans de présence dans le monde arabe, les Juifs n’ont pas subi d’incidents préjudiciables qui aient été liés à leur religion".

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a qualifié mercredi le discours d'Abbas d '"antisémite. Plusieurs dirigeants à travers le monde ont également condamné les propos du président palestinien.