A la Ghouta Orientale...Des enfants sur les bancs d’école, le ventre creux, à cause du blocus
- La région du Rif de Damas souffre d’une famine sans précédent à cause du siège qui lui est imposé par le Régime syrien

Istanbul
AA / Istanbul / Muhammed Nahar
Des centaines de familles syriennes dans la zone de la Ghouta orientale (Rif de Damas) subissent le joug d’une famine terrible à cause du blocus imposé par le Régime en dépit de l’accord de "désescalade". Les enfants de la Ghouta sont contraints, à cause de cette situation, de rejoindre leurs écoles le ventre creux.
Ibrahim Mouhamed, habitant de la Ghouta et père de six enfants, a déclaré à Anadolu qu’il fait face à des difficultés énormes pour assurer le minimum vital de nourriture à sa famille, à cause de l’absence d’opportunités d’emploi dans la région, et étant dépourvu de ressources.
Dans une déclaration faite au correspondant d’Anadolu, Mohamed a relevé qu’il est obligé de donner à ses enfants un demi-repas par jour, affirmant l’inexistence des plus rudimentaires attributs de la vie dans une région qui fait face, désarmée et impuissante, aux attaques du Régime syrien.
Le citoyen syrien a formulé l’espoir de voir arriver les aides humanitaires des instances caritatives et de secours auxquelles il a recouru depuis deux ans et demi dans la zone de «Dir el Assafir» dans le Rif de Damas.
«La situation est devenue intenable et insupportable», a-t-il lâché, abattu.
De son côté, Meryem, mère de plusieurs enfants dit se sentir «impuissante» en voyant sa progéniture affamée et quand elle est amenée à les envoyer à l’école sans repas, le tout dans des conditions de vie délicates qui se dégradent de jour en jour.
Hiba, la fille la moins âgée de la famille a indiqué à Anadolu qu’elle ne pouvait plus «se concentrer durant les cours à cause de la faim mais qu’elle souhaite poursuivre l’enseignement en dépit des conditions de vie difficiles et du blocus».
La Ghouta Orientale souffre du siège imposé par les forces du Régime syrien depuis plus de cinq ans. Le siège a provoqué une coupure continue de l’électricité et une absence d’adduction en eau potable. Les habitants de la région ont du recourir pour assurer l’électricité à utiliser des groupes électrogènes fonctionnant au carburant tandis qu’ils puisent l’eau de puits forés dans la région.
La période écoulée a été le théâtre de la mort de nombre d’enfants pour cause de malnutrition après que le Régime de Damas ait renforcé son blocus imposé à la Ghouta Orientale en resserrant l’étau sur les chemins et les circuits de contrebande de produits alimentaires et de vivres et en empêchant les intermédiaires locaux d’e faire accéder toute sorte de produits dans la région habitée par 400 mille civils.
La Ghouta Orientale est située dans le cadre des zones de «désescalade » qui ont été délimitées par la Turquie, l’Iran et la Russie, pays garants dans le cadre des pourparlers qui se sont déroulés à Astana, capitale du Kazakhstan, en mai dernier.
En dépit de l’annonce par la Russie le 22 juillet dernier de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu dans la zone de la Ghouta Orientale, il n’en demeure pas moins que le Régime poursuit ses attaques en continu.
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