AA/ Alioune Ndiaye

A côté de l’Afrique des guerres, de la famine et d’autres problèmes, il y a l’Afrique des solutions ; celle-là qui voudrait que ses rapports avec ses partenaires soient réinventés.

C’est ce qu’a indiqué le Président sénégalais Macky Sall, Président en exercice de l’UA, lors de son discours au débat général de la 77ème session de l'ONU ouvert mardi à New York.

« Je suis venu dire que nous n’ignorons pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser. Mais je suis également venu dire que nous avons aussi l’Afrique des solutions », a insisté le Président sénégalais.

Il a illustré son argumentaire en citant les 30 millions de km2, les ressources humaines, les plus de 60% des terres arables du monde dont dispose le continent ainsi que les richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques en son sein.

Cette Afrique dont fait état Sall ne peut prospérer, selon lui, sans une évolution dans le bon sens de ses rapports avec ses partenaires.

« Oui, nous avons l’Afrique des solutions (…) Cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés », a relevé le Président de l’UA.

« Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », a affirmé Sall, se disant être le messager « d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque ».

Dans cette quête à un nouveau statut au concert des nations, Sall a rappelé la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20 ; ceci, a-t-il dit, pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains.

Le Président Sall a, en outre, évoqué le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent, interpellant dans cette voie le conseil de sécurité « au premier chef » pour que les menaces à la paix et à la sécurité en Afrique bénéficient du même traitement que dans les autres zones du monde.

« L’Union africaine appelle, une fois de plus, à la levée des sanctions étrangères contre le Zimbabwe. Ces mesures sévères continuent de nourrir un sentiment d’injustice contre tout un peuple, et d’aggraver ses souffrances en ces temps de crise profonde », a en outre insisté le Président concernant les affaires touchant le continent.

Sall a aussi fait un plaidoyer pour le continent sur l’adaptation climatique et attiré l’attention sur les contraintes imposées au continent dans le cadre de la gouvernance économique et financière.

A l’échelle internationale, le président de l’UA a appelé à la désescalade et à la cessation des hostilités en Ukraine, pour une solution négociée afin d’éviter le risque catastrophique d’un conflit potentiellement mondial. Il a aussi réitéré le droit du peuple palestinien à un Etat viable, coexistant pacifiquement avec l’Etat d’Israël.

Ouverte ce mardi, la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations unies qui porte sur le thème « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués » va se poursuivre jusqu’au 26 septembre.