« Une paix juste est possible en Palestine » Michèle Sibony (UJFP)
- La militante de l’Union Juive Française pour la Paix s’exprimait, vendredi soir, à l’occasion d’un débat organisé par l’association Nachaz à Tunis.

Tunis
AA / Tunis
"Une paix juste est possible en Palestine, c’est une paix qui reconnait tous les droits du peuple palestinien", a déclaré Michèle Sibony, militante juive et antisioniste française.
Sibony, l’une des figures de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), s’exprimait à l’occasion d’un débat organisé, vendredi, par l’association tunisienne Nachaz à Tunis.
Abordée par Anadolu en marge de la rencontre, Sibony a déclaré que « l’UJFP étant fondée à Paris en avril 1994 (lors de la fête de Pessah 5754), se compose de gens qui n’ont pas pu supporter que tous les juifs du monde aient une seule opinion, l’opinion de supporter l’Etat d’Israël quoiqu’il dise et quoiqu’il fasse, et qui ont décidé librement de lutter pour la paix, pour la Palestine et contre toute forme de racisme ».
« La vraie voix de la paix passe par la Solidarité et la Justice », a-t-elle souligné.
Procédant à une évaluation du racisme dans le monde, particulièrement en France et en Palestine, elle a estimé que ce dernier est devenu virulent et violent, ce qui pousse à une forte lutte contre toute forme de racisme.
« Etre antisioniste pour nous aujourd’hui, c’est exiger l’égalité de tous les habitants vivant sous la souveraineté israélienne entre la mer et le Jourdain. », a-t-elle souligné.
Évoquant le rapport racisme et colonialisme, Sibony a défini le colonialisme comme étant une application du racisme. « Je milite contre le racisme qui consiste à dire que les juifs ont des droits en Palestine et que les palestiniens n’ont pas ces droits alors qu’ils sont les indigènes de ce territoire », a-t-elle souligné.
Une projection d’une série de vidéos produites par l'UJFP et intitulées "Paroles juives contre le racisme".
Des universitaires, des penseurs, des militants de Gauche et des activistes de droit de l’Homme ont participé à la rencontre tenue vendredi soir, au siège de la Fondation Rosa Luxemburg, et organisée par l’association Nachaz à Tunis.
Nachaz est une association intellectuelle et civique qui entend contribuer à la construction d’un espace de débat, à la clarification et à la diffusion de l’idée démocratique.