« Un pays, un produit prioritaire »: La FAO soutient les apiculteurs et les producteurs de miel
- Outre le Rwanda et le Vietnam, le Bénin et le Chili ont également choisi le miel comme produit prioritaire, et l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a mis en place des programmes de formation et de soutien

Tunisia
AA/ Tunis/ Malèk Jomni
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un projet « Un pays, un produit prioritaire », en vue de moderniser le secteur apicole. Depuis, plus de 85 pays se sont engagés à promouvoir 54 produits agricoles.
C'est ce qui ressort d'un communiqué relayé par le Bureau des actualités et des médias de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), consulté par Anadolu.
Outre le Rwanda et le Vietnam, le Bénin et le Chili ont également choisi le miel comme produit prioritaire, et la FAO a mis en place des programmes de formation et de soutien similaires afin de renforcer le secteur apicole de ces pays et de permettre aux producteurs de promouvoir le miel et ses produits dérivés sur les marchés régionaux et mondiaux.
Cette initiative vise à améliorer l’ensemble de la chaîne de valeur d’un produit choisi par un pays dont le potentiel est jugé important. Dans le cas de ces projets concernant l’apiculture, la FAO apporte son soutien à l’amélioration des méthodes de production et de transformation du miel et à l’optimisation des bénéfices pour les producteurs et les autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement, selon la même source.
Dans le cadre de l’initiative « Un pays, un produit prioritaire », la FAO met en avant l’adoption de pratiques écologiquement durables visant à réduire la dépendance à l’égard de produits chimiques toxiques et à cultiver un écosystème harmonisé.
Parallèlement, des programmes d’information ont pour objet de sensibiliser les personnes qui vivent à proximité des ruchers à l’importance des abeilles et de la pollinisation et de les dissuader d’exterminer ces insectes, qui ne sont pas des parasites nuisibles.
** Les abeilles et le miel, planches de salut
Ayant bénéficié de l’aide fournie dans le cadre de ce projet, Patrick Uwingabire, un homme de 39 ans, dirige au village de Huye, situé dans la Province du Sud au Rwanda, une coopérative de 15 apiculteurs, la Koperative Abavumvu b’Umwuga ba Huye (KOPAHU), indique encore le communiqué de la FAO.
Dès l'âge de 11 ans, il a commencé à s’initier à l’apiculture. Son oncle et son grand-père lui ont enseigné tout ce qu’ils savaient sur la fabrication des ruches et les soins à apporter à ces importantes créatures.
L’apiculture lui a ouvert une porte quand sa famille n’a plus été en mesure d’assumer ses frais de scolarité. «Je ne pouvais plus aller à l’école. Nous n’en avions pas les moyens. Les abeilles et le miel sont donc devenus mes planches de salut», s'est-il rappelé, d'après la même source.
** L'initiative du FAO crée la différence
Patrick et ses collègues apiculteurs ont acquis de nouvelles compétences en matière de gestion des ruchers, de surveillance des ruches, de lutte contre les maladies et les parasites des abeilles, de commercialisation de leurs produits et de garantie d’une meilleure qualité du produit et d’une meilleure traçabilité de la ruche au client.
« Avant la formation dispensée par la FAO, nos connaissances étaient rudimentaires. Je récoltais alors 800 à 900 kilogrammes de miel par an. Aujourd’hui, j’en suis à plus de 2 tonnes », a-t-il affirmé.
Un volet essentiel du projet consiste à remplacer les ruches traditionnelles par 35 unités rectangulaires de conception contemporaine. Ces ruches modernes facilitent l’inspection et la récolte du miel, ce qui permet d’augmenter la production et de doubler ou tripler les revenus des apiculteurs.
La coopérative a également acquis plusieurs machines à filtrer le miel. La FAO s’emploie activement à combler le retard technique en dispensant des formations sur les méthodes et les équipements modernes et elle a déjà formé 9 000 apiculteurs rwandais, selon le communiqué.
« Nous avons été frappés par l’efficacité de cette nouvelle technologie, Avec l’augmentation de la production, j’ai pu construire une maison sur une partie du terrain que j’avais acheté grâce aux revenus du miel. Je subviens aux besoins de ma famille et je peux payer la scolarité de mes enfants », s'est-il réjoui.
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