AA/Londres/Aysu Bicer

L’ancien chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a établi vendredi un parallèle entre le massacre de Srebrenica en 1995 et la guerre dans la bande de Gaza, appelant à une action immédiate pour éviter de nouvelles atrocités.

Dans un message publié sur X, il a écrit : « Il y a 30 ans, nous n’avons pas empêché le génocide de Srebrenica. Aujourd’hui, nous nous inclinons devant les victimes. »

« La meilleure façon d’honorer leur mémoire est de mettre fin à l’autre génocide qui est actuellement commis à Gaza », a-t-il ajouté.

En juillet 1995, les forces serbes de Bosnie ont attaqué Srebrenica, alors zone de sécurité déclarée par l’ONU, massacrant plus de 8000 hommes et garçons musulmans bosniaques, malgré la présence de casques bleus néerlandais.

Dirigées par le général Ratko Mladic, plus tard condamné à la prison à perpétuité pour crimes de guerre et génocide, ces forces ont envahi la ville le 11 juillet, exécutant environ 2 000 personnes ce jour-là, et des milliers d’autres dans les jours suivants alors qu’elles tentaient de fuir dans les forêts environnantes.

Les restes des victimes ont été découverts dans 570 fosses communes à travers la Bosnie-Herzégovine.

Ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne mène depuis le 7 octobre 2023 une offensive dévastatrice sur Gaza, ayant fait près de 57 800 morts palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements continus ont détruit l’enclave, provoquant des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en lien avec sa guerre contre l’enclave.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir