« Disparition très inquiétante » : Lennart Monterlos, jeune Franco-Allemand disparu en Iran
- Le Quai d’Orsay s’inquiète du sort de Lennart Monterlos et réitère ses mises en garde concernant les voyages en Iran.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a exprimé « une inquiétude profonde » concernant la disparition depuis près d’un mois de Lennart Monterlos, jeune Franco-Allemand de 18 ans, en Iran, où il effectuait un voyage à vélo.
Lors de son point presse hebdomadaire, Lemoine a indiqué que les autorités françaises « sont en lien assez étroit avec sa famille pour essayer d’avoir des éléments tangibles sur sa situation », ajoutant que « cette disparition est très inquiétante ».
Selon les informations disponibles, Lennart Monterlos, originaire de Besançon (Doubs), avait entrepris un tour du monde à vélo de 35 000 km, partageant ses étapes en ligne. Sa dernière trace remonte au 12 juin dernier, à Shiraz, quelques jours avant l’expiration de son visa.
La disparition de ce jeune homme survient alors que Paris dénonce la politique de « prises d’otages d’État » pratiquée par Téhéran et réitère sa recommandation formelle de ne pas se rendre en Iran.
Le porte-parole a aussi fait le point sur la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés depuis plus de trois ans. Il a dénoncé « des conditions de détention qui peuvent s’apparenter à de la torture » et « des aveux extorqués dans un procès mis en scène ». Lemoine a rappelé que « la France exige leur libération immédiate » et a indiqué que la France a saisi la Cour internationale de Justice pour dénoncer ces violations.
La France attend par ailleurs l’accord de l’Iran pour effectuer une nouvelle visite consulaire et vérifier la localisation des deux détenus, après une première visite le 1er juillet.
Enfin, Christophe Lemoine a insisté sur ce qu'il a décrit comme la dangerosité des voyages en Iran pour les citoyens français : « Il est formellement déconseillé de se rendre en Iran et nous appelons tous les ressortissants français qui s’y trouvent à quitter immédiatement le territoire ». Il a rappelé que tous les Français, y compris les touristes, « s’exposent à un risque d’arrestation et de détention arbitraire, pour la seule raison qu’ils possèdent un passeport français ».