AA/Alger/Selma Kasmi

L’Algérie a appelé depuis le Caire, les Etats Unis à abandonner leur décision sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Lors de la tenue de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes, dédiée à l’examen de la situation en Palestine, le ministre algérien des affaires étrangères Abdelakader Messahel a déclaré samedi dans un communiqué que « la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne est condamnable et dangereuse », appelant les responsables américains à l’abandonner.

La qualifiant de «violation grave de la légalité internationale et des décisions onusiennes y relatives », le chef de la diplomatie algérienne a exhorté l’administration américaine « à abandonner sa décision et s’inscrire dans l’attitude de neutralité qu’appelle son rôle et sa responsabilité au titre du processus de paix dans la région ».

Pour rappel, c’est à Alger qu'a été proclamé un 15 novembre 1988, la création de l’Etat Palestinien avec Jérusalem (Al Qods) comme capitale. L’Algérie était de facto, le premier pays à avoir reconnu le jeune Etat palestinien et à lui offrir un siège.

Depuis son indépendance le 05 juillet 1962, Alger a exprimé son soutien « indéfectible » à la cause palestinienne. Houari Boumedienne, troisième président de l’Algérie entre 1965-1978, avait prononcé sa fameuse phrase en 1974 « Nous sommes avec la Palestine qu’elle ait tort ou raison ».

Le président américain Donald Trump avait annoncé officiellement, le 6 décembre dernier, la reconnaissance par son pays de Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la ville sainte occupée.

La décision de Trump inclut la partie Est de Jérusalem, occupée par Israël depuis 1967.

Cette initiative sans précédent a suscité des réactions de colère et de condamnations, en particulier dans les pays arabes et islamiques.