Cyclone Chido à Mayotte : l'alerte rétrogradée en rouge pour l'intervention des secours

Tunis
AA/Tunis
L'alerte cyclonique à Mayotte a été baissée de violette à rouge samedi en fin de matinée afin de faciliter l'acheminement des secours aux sinistrés, ont rapporté des médias locaux sans livrer de bilan du passage du cyclone Chido sur l'archipel.
Sur X, le premier ministre français François Bayrou a réagi à la situation à Mayotte : "L’île de Mayotte est durement touchée par le cyclone Chido, d’une gravité exceptionnelle. Dès hier avec le ministre de l’Intérieur, nous avons fait un point sur les risques et la mobilisation des services de l’État. Depuis, je me tiens informé heure par heure. L'État continue de mobiliser l’ensemble de ses moyens pour être auprès de nos compatriotes de Mayotte. J’appelle la population à la plus grande prudence.", rapporte TF1.
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a indiqué sur X : "Les dégâts semblent d’ores et déjà très importants. J’apporte tout mon soutien à la population mahoraise."
"Les services de l’État et de secours locaux sont totalement mobilisés. D’ores et déjà, 110 militaires de la sécurité civile et sapeurs-pompiers ont été envoyés et sont sur place. Un deuxième envoi se fera demain avec 140 personnels supplémentaires", ajoute-t-il, d'après le même média.
S'adressant aux Mahorais, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a noté dans une publication sur facebook : "Notre île est en ce moment même touchée par le cyclone le plus violent et destructeur que nous ayons connu depuis 1934. Beaucoup d’entre nous avons tout perdu."
L'archipel, placé samedi matin en alerte cyclonique violette, le plus haut niveau, a subi des vents de plus de 220 km/h, selon Météo-France.
L'œil du cyclone a balayé le nord de Mayotte tôt dans la matinée, et se trouvait vers 10H45 heure de Paris (12H45 locale) à l'ouest de l'archipel de l'océan Indien, selon les images satellites. Il se dirigeait vers les côtes du Mozambique sur le continent africain, laissant derrière lui une traîne de vents et de pluies encore intenses, précise TF1.
Des vents supérieurs, selon le service de météorologie, à l'intensité du cyclone Kamisy de 1984 qui avait fait des milliers de sans-abri et marqué la population du territoire, aujourd'hui le département le plus pauvre de France, souligne le même média.