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L'ancien chef de la diplomatie européenne a fustigé, mercredi, la décision du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de proposer la candidature du président américain Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, la qualifiant de démarche d'un « présumé criminel de guerre » pour son « plus grand fournisseur d'armes. »

« Un présumé criminel de guerre, recherché par la justice internationale, propose pour le prix Nobel de la paix son plus grand fournisseur d'armes, et avec lequel il provoque le plus grand nettoyage ethnique dans la région depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », a écrit l’ancien responsable de la politique étrangère de l'UE, sur X.

Lors de sa visite de mardi aux États-Unis, troisième visite du premier ministre israélien à Washington en six mois, Netanyahu a remis à Trump une lettre officielle par laquelle il propose la candidature du président américain au prix Nobel de la paix,.

Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué plus de 57 600 Palestiniens dans la Bande de Gaza, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les bombardements incessants ont détruit l'enclave et entraîné des pénuries alimentaires et des maladies endémiques.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.

Borrell, qui est arrivé l'année dernière au terme de son mandat de chef de la diplomatie de l'UE, s'est montré très critique à l'égard des attaques israéliennes et a déjà appelé à une révision de l'accord d'association UE-Israël.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj