AA / Moscou / Elena Teslova

Des agents de la sécurité nationale arménienne se sont rendus vendredi à la résidence du Catholicos de tous les Arméniens, Garéguine II, pour arrêter l’archevêque Mikael Adjaphanyan, deux jours après que les autorités ont affirmé avoir déjoué une tentative présumée de coup d’État visant à renverser le gouvernement.

Selon le quotidien arménien Hraparak, des représentants des forces de l’ordre ont pénétré sur le territoire de l’Église Mère d’Etchmiadzin le siège spirituel et administratif de l’Église apostolique arménienne (EAA), selon l’avocat Migran Poghosyan, présent sur les lieux.

Migran Poghosyan a déclaré que les agents ont demandé des informations concernant Adjaphanyan, chef du diocèse de Chirak de l’EAA, qui devait participer à une réunion plus tard dans la journée.

Des poursuites pénales ont été engagées à l’encontre de l’archevêque pour appels publics à l’usurpation du pouvoir, atteinte à l’intégrité territoriale, renoncement à la souveraineté ou tentative de renversement violent de l’ordre constitutionnel. Ce chef d’accusation est passible d’une peine maximale de cinq ans de prison.

Le chef de l’Église, Garéguine II, réclame la démission du Premier ministre Nikol Pachinian depuis la défaite de l’Arménie face à l’Azerbaïdjan en 2020.

L’an dernier, des manifestations de masse menées par Bagrat Galstanyan, un archevêque et leader du mouvement d’opposition Sainte Lutte, avaient également exigé la démission de Pachinian. Il a été arrêté mercredi, en même temps que plusieurs autres personnes.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir