AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme

La Convention Nationale du Parti démocrate, où Kamala Harris se verra officiellement investie en tant que candidate à la présidence des Etats-Unis du Parti Démocrate, a débuté lundi à Chicago.

En marge de cet évènement, plus de 270 organisations non-gouvernementales rassemblées sous la bannière de la coalition “March on the DNC”, prévoient de nombreuses manifestations toute au long de la semaine.

Chicago, connue pour abriter la plus grande communauté palestinienne des États-Unis, organise depuis le 7 octobre, des manifestations hebdomadaires pour exiger la fin du génocide à Gaza.
En ce sens, la communauté palestinienne se prépare depuis plusieurs mois pour faire entendre ses revendications lors de cette convention.

La coalition “March on the DNC” s’est rassemblée lundi matin à Union Park, près de l’United Center, où se déroule la Convention Nationale du Parti démocrate.

Linda, membre du FSP (Freedom Socialist Party), fait partie des milliers d’activistes présents lundi. “Nous sommes ici parce que nous pensons qu'il est temps de trouver une alternative aux Démocrates et aux Républicains”, a-t-elle déclaré au micro de l’agence Anadolu.

Exprimant son manque de confiance à l’égard de Kamala Harris, Linda a expliqué: “Nous n'avons pas confiance qu'elle fera autre chose que de continuer la politique actuelle visant à défendre Israël à tout prix alors qu'ils commettent un génocide.”

Pour sa part, Anita Herrezuelo membre de l’organisation “Milwaukee from Yemen”, a affirmé être présente sur place pour dénoncer la situation au Yémen et pour soutenir la Palestine.

“Bien sûr, nous soutenons la Palestine et nous sommes ici pour sensibiliser à la crise humanitaire qui sévit au Yémen et pour appeler à la fin immédiate de tous les bombardements illégaux, ainsi qu'à la levée immédiate du blocus.”

Benjamin, quant à lui, fait partie de l’organisation Jewish Voice For Peace de Chicago, membre de la coalition March on the DNC.

Pour lui, “chaque personne mérite d’avoir la possibilité d’être en sécurité dans sa maison et dans sa communauté”.

“Peu importe la couleur de votre peau, combien d’argent vous avez, votre genre, où vous êtes né, c’est un droit fondamental”, a-t-il insisté.

Benjamin a dénoncé le fait que les Etats-Unis n’accordent pas ce droit au peuple palestinien.
“Nos dirigeants, nos politiciens corrompus, rendent la sécurité impossible pour plus de 2 millions de personnes en Palestine. Ils financent et arment un génocide qui a tué plus de 40 000 personnes, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Et cela se fait avec notre argent, des milliards de dollars par an qui pourraient financer l'éducation, les soins de santé, l'emploi et le logement pour nos communautés”, a-t-il conclu.

Tout au long de la semaine, les manifestants chercheront à attirer l'attention sur des enjeux majeurs, tels que la fin du génocide en Palestine et la cessation du soutien des États-Unis à Israël, ainsi que sur les droits des immigrants, le droit à l'avortement ou encore les violences policières.