AA / Washington / Iclal Turan

Le gouvernement des États-Unis a déclaré ce mercredi qu'il était "irrespectueux" de brûler des textes religieux après l’autodafé du Coran en Suède, en ce premier jour d'une grande fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

"Nous avons toujours dit que brûler des textes religieux est irrespectueux et blessant, et ce qui pourrait être légal n'est certainement pas approprié nécessairement", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'État, Vedant Patel, interrogé sur cet acte de provocation.

"Je laisserai donc le gouvernement suédois et les forces de l'ordre locales parler spécifiquement de cet incident particulier, mais globalement, nous continuons d'encourager la Hongrie et la Türkiye à ratifier sans délai le protocole d'adhésion de la Suède, afin que nous puissions accueillir la Suède dans l'alliance dès que possible", a déclaré Patel.

Un ressortissant irakien a brûlé le livre sacré musulman devant une mosquée à Stockholm, en ce premier jour de la fête religieuse, également connue sous le nom de Fête du Sacrifice.

L'incident s'est produit à l'extérieur de la mosquée de Stockholm à Medborgarplatsen, où Salwan Momika a d'abord jeté le Coran par terre avant d’y mettre le feu et d'insulter l'Islam.

Le 12 juin dernier, une cour d'appel suédoise a confirmé la décision d'un tribunal inférieur d'annuler l'interdiction de l’autodafé du Coran, jugeant que la police n'avait aucun fondement légal pour empêcher deux autodafés du Coran qui devaient avoir lieu plus tôt cette année.

En février dernier, la police a refusé l'autorisation de deux tentatives d’autodafé du Coran, invoquant des problèmes de sécurité, et ce, après l’autodafé mené par le politicien danois d'extrême droite Rasmus Paludan devant l'ambassade de Türkiye à Stockholm en janvier.

Plus tard, deux autres individus qui avaient tenté d'organiser des actes similaires de provocation devant les ambassades irakienne et turque à Stockholm ont fait appel de la décision.

Au mois d’avril, le tribunal administratif de Stockholm a annulé la décision, jugeant que les risques de sécurité étaient insuffisants pour restreindre le droit de manifester.

* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.