États-Unis : Elon Musk annonce la fin de sa mission au sein de l'administration Trump
- Musk estime que la mission du DOGE (Département de l'efficacité gouvernementale) « ne fera que se renforcer au fil du temps, à mesure qu'elle deviendra un modèle de conduite dans l'ensemble du gouvernement »

Washington DC
AA / Washington / Rabia Iclal Turan et Michael Hernandez
Le milliardaire Elon Musk a officiellement annoncé, mercredi, qu'il se retirait de son rôle de conseiller de premier plan du président américain Donald Trump.
« Alors que mon mandat programmé en tant que Collaborateur spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m'avoir donné l'occasion de réduire les dépenses inutiles », a déclaré Elon Musk dans un communiqué publié sur le réseau social X.
« La mission du DOGE ne fera que se renforcer au fil du temps à mesure qu'elle deviendra un modèle de conduite au sein de l'ensemble du gouvernement », a-t-il ajouté.
Un responsable de la Maison Blanche a confirmé à Anadolu que Musk quittait l'administration.
Trump a nommé Musk pour diriger le DOGE (Département de l'efficacité gouvernementale) dès son premier jour au pouvoir, avec l'objectif déclaré d'éliminer les dépenses inutiles.
Depuis sa prise de fonction, l'équipe de Musk a supprimé des milliers d'emplois fédéraux.
Les efforts du DOGE pour licencier un grand nombre d'employés du gouvernement, démanteler des agences telles que l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et accéder à des données sensibles sans contrôle ont suscité de grandes controverses.
Le départ du milliardaire de la Tech intervient sur fond de désaccord avec Donald Trump au sujet de la loi sur les dépenses et les réductions d'impôts qui a été signée par le président et qui, selon Musk, ne fera qu'accroître le déficit fédéral.
« J'ai été déçu de voir l'énorme projet de loi sur les dépenses; lequel, à dire vrai, augmente le déficit budgétaire au lieu de le réduire et sape le travail de l'équipe du DOGE », a déclaré Musk lors d'une interview avec CBS diffusée dimanche.
Donald Trump s'est efforcé de réfuter l'idée que son « grand et beau projet de loi » contribuerait à creuser le déficit, malgré les vives critiques formulées par son propre parti à ce sujet. Le président a réussi, la semaine dernière, à étouffer une rébellion interne sur cette question et a fait passer le projet de loi à la Chambre des représentants, où il a été adopté par un vote serré de 215 voix contre 214.
Ledit projet est désormais soumis au Sénat, où tous les démocrates devraient voter contre, plusieurs républicains importants ayant déjà déclaré qu'ils ne voteraient pas en sa faveur ou se sont abstenus d'exprimer leur position à ce sujet.
« Je pense que les réductions actuellement prévues dans le projet de loi sont dérisoires et sans grande envergure, mais si elles n'avaient pas pour effet de faire exploser la dette, je serais disposé à soutenir le projet de loi, même avec des réductions dérisoires et sans grande envergure », a déclaré à Fox News Sunday le sénateur Rand Paul, l'un des républicains récalcitrants au projet de Donald Trump.
Paul a exigé que l'augmentation de la limite de la dette de 4 000 milliards de dollars prévue par le projet de loi soit supprimée, affirmant que « les chiffres ne collent pas ».
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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