Émeutes urbaines en France : au moins 341 personnes interpellées
- De nombreuses villes françaises restent le théâtre de scènes de saccage, de violences et d’incendies, comme à Lyon, Lille, Paris et en banlieue.

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Au moins 341 personnes ont été interpellées à travers la France, selon un dernier décompte annoncé samedi par l’entourage du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à BFMTV, vers 1 heure du matin (heure locale).
À minuit, ce chiffre était de 270 interpellations, dont 80 pour la seule ville de Marseille, où des renforts ont été envoyés après que la situation s’est très fortement dégradée pendant la soirée.
À l’heure de l’actualisation de ce nouveau bilan, de nombreuses villes restent le théâtre de scènes de saccage, de violences et d’incendies, comme à Lyon, Lille, Paris et en banlieue.
Pour cette nuit de vendredi à samedi, un dispositif exceptionnel est déployé à travers le pays avec 45 000 policiers et gendarmes mobilisés.
Alors que les deux nuits précédentes ont déjà été difficiles, particulièrement en Île-de-France, la situation est devenue complètement anarchique dans de nombreux secteurs, en région parisienne mais aussi en province.
Partout, des magasins ont été saccagés et pillés, du mobilier urbain détruit, et des bâtiments publics comme privés, ont été brûlés, avec également des commissariats attaqués comme à Paris, en réaction à la mort du jeune Nahel, tué mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier.
Alors que l’ensemble des unités d’élite sont déjà sur le terrain, le ministère de l’Intérieur a pris la décision, avec l’accord de la première ministre Élisabeth Borne, de solliciter des moyens supplémentaires, comme 4 « Centaure » mais également 14 antiques VBRG (Véhicule blindé à roues de la Gendarmerie).
Ces véhicules, sont destinés aux situations de crise mais ont également un effet dissuasif de par leur structure particulièrement imposante.
La BRI (Brigade de recherche et d’intervention), le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), et le Raid (unité d’élite), seront sur le terrain comme c’était déjà le cas jeudi soir.
Le gouvernement n’a pas encore pris de mesure de restriction malgré les demandes de la droite d’instaurer l’état d’urgence, mais la situation est réévaluée au fil des événements.