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À Paris, l’Ecole normale supérieure ferme ses locaux après l’installation d'un campement propalestinien

- Une trentaine d'étudiants militants propalestiniens occupent la cour principale de la prestigieuse école du 45 rue d'Ulm à Paris

Majdi Ismail  | 24.05.2024 - Mıse À Jour : 24.05.2024
À Paris, l’Ecole normale supérieure ferme ses locaux après l’installation d'un campement propalestinien source: X

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

L’Ecole normale supérieure (ENS), l’un des prestigieux établissements d’enseignement supérieur en France, a fermé jeudi soir ses locaux situés au 45 rue d'Ulm à Paris après l'installation, mardi, d'un campement propalestinien dans la cour principale de l’école, rapporte vendredi la presse locale.

Sur son site, la direction de l’ENS Paris a indiqué qu’’’un comité de mobilisation pour la Palestine occupe depuis le 21 mai la Cour aux Ernest de l’école. C'est avec regret, mais dans le souci de préserver la sécurité des personnes et des lieux, et avec l’objectif d'aboutir à un règlement pacifique de la situation, que nous avons pris la décision de fermer le bâtiment du 45 rue d'Ulm, à compter de ce jour (jeudi), et ce jusqu’à la levée de l’occupation.’’

‘’Une trentaine d'étudiants, de divers établissements et pas seulement des normaliens, occupent la cour’’, a précisé la direction, ajoutant que l'école compte ‘’200 internes rue d'Ulm et 2 500 étudiants au total sur divers sites’’.

‘’A ce jour, il n'y a eu aucune sollicitation des forces de l’ordre’’ pour évacuer le campement propalestinien, souligne la direction, citée par Le Monde.

‘’L’ENS, qui a toujours souligné sa solidarité avec toutes les victimes et condamné les crimes de guerre, rappelle son vœu d’une solution pacifique qui comprenne un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages’’, écrit la prestigieuse école sur son site.

Un membre du comité de mobilisation pour la Palestine ayant requis l’anonymat a déclaré : ‘’Nous avons organisé cette semaine des débats en présence d’étudiants et de chercheurs. Là, plus personne ne peut entrer alors que l’occupation ne représente aucun risque’’, déplorant une ‘’fermeture abusive’’ des locaux.

Les forces de l’ordre sont intervenues la semaine dernière dans des locaux de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour mettre un terme à une occupation d’étudiants mobilisés pour la cause palestinienne.

Le 18 avril, des étudiants propalestiniens de l'université américaine de Columbia ont lancé une occupation des pelouses du campus pour demander à la direction de l'établissement de couper ses relations avec des entreprises qui ont des liens avec Israël.

Plus tard, les manifestations estudiantines propalestiniennes se sont étendues à d’autres grandes universités des États-Unis, dont entre autres l’université de Harvard, l’université de New York, l’université de Yale, le Massachusetts Institute of Technology, l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l’université de Caroline du Nord.

La vague de protestation sans précédent aux États-Unis a touché par la suite les universités européennes notamment en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, mais aussi au Canada ou encore en Inde, qui ont été les théâtres de manifestations de soutien à leurs homologues des universités américaines, exigeant la fin de la guerre à Gaza et le boycott des entreprises qui livrent des armes à Israël.

En France, c’est principalement autour des sites de Sciences Po Paris et à la Sorbonne que plusieurs actions propalestiniennes ont eu lieu.

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