Snoopy, un chien de médiation qui accompagne les patients atteints de cancer
- Un setter anglais est présent depuis quelques mois à l'Institut Curie, centre parisien de lutte contre le cancer

Tunis
AA/Tunis
Un setter anglais est présent depuis quelques mois à l'Institut Curie, centre parisien de lutte contre le cancer, où il apprend son métier de chien de médiation, ont rapporté jeudi des médias français.
Comme ses collègues, il arbore un badge à son nom et dispose même d'une adresse mail. Mais en guise de blouse, il porte un harnais, qui indique : « Ne pas toucher sans autorisation », précise le Figaro.
« C'est une question d'hygiène, pour qu'on puisse prévenir les patients de se laver les mains avant et après l'avoir caressé », explique Isabelle Fromantin, infirmière et responsable de l'unité recherche plaies et cicatrisation à l'Institut Curie (Paris), à l’origine de l'accueil de Snoopy.
Arrivé à la mi-décembre, Snoopy est un jeune setter anglais. Son plan de carrière : devenir chien de médiation, pour aller à la rencontre des patients traités dans l'hôpital parisien dédié au cancer, indique la même source.
« Il s'agit d'apporter un peu de légèreté et de bonheur dans un lieu anxiogène », détaille Isabelle Fromantin
Sous la surveillance d'Aurélie Nuzillard, éducatrice canine, Marguerite Nicodeme, infirmière en pratique avancée en oncologie répète inlassablement les mêmes ordres à Snoopy, clicker dans une main (pour que le chien puisse associer chaque réussite au « clic » caractéristique de la machine), croquettes dans l'autre (pour le motiver), rapporte le Figaro ajoutant que lors de cette séance, Snoopy apprendra aussi à approcher sa truffe de la main tendue par le patient, ou à poser sa tête sur sa cuisse, en attente de caresses. L'objectif est qu'il puisse rencontrer les patients qui en feront la demande par séances de 5 à 15 minutes, probablement plus chez les enfants.
Snoopy vient de la SPA de Pornic. Les critères de choix étaient stricts : un chien pas trop gros, les oreilles tombantes pour ne pas faire peur, ayant le contact facile. « Mais surtout, il fallait qu'il ait une bonne tête et qu'il plaise à toute l'équipe, explique la chef du service. Se lancer dans cette aventure est un investissement, ça a un véritable impact sur nos vies ! »
L'apport de Snoopy à la qualité de vie au travail des soignants sera évalué par Cynthia Engels, ergothérapeute et maître de conférences en sciences de la rééducation-réadaptation à l'Université de Créteil, précise le média ajoutant que l'intérêt pour les patients sera plus difficile à mesurer : une telle étude doit répondre à des règles strictes et coûte cher ; c'est prévu « secondairement », espère Isabelle Fromantin, si l'équipe trouve un budget.