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France : Brigitte Macron présente des excuses après des propos visant des militantes féministes

- La Première dame française Brigitte Macron a exprimé des regrets après la diffusion d’une vidéo la montrant qualifier des militantes féministes de « sales c****s », suscitant de vives réactions politiques et associatives

Şeyma Erkul Dayanç  | 16.12.2025 - Mıse À Jour : 16.12.2025
France : Brigitte Macron présente des excuses après des propos visant des militantes féministes

Istanbul

AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc

En France, Brigitte Macron a réagi après la diffusion d’une vidéo tournée en loge et rendue publique ce lundi, dans laquelle elle tient des propos injurieux à l’encontre de militantes féministes du collectif #NousToutes.

« Je suis désolée si j’ai blessé des femmes victimes. Ce sont elles et à elles seules que je pense », a déclaré la Première dame, en expliquant le contexte de ses propos. Elle a indiqué que ces paroles n’étaient « absolument pas destinées à être publiques » et qu’elles avaient été prononcées dans un cadre privé.

Brigitte Macron a précisé être montée « dans la loge d’un ami » qui, selon elle, « avait peur ». « Donc j’étais avec ma fille et il était avec deux amis. Donc c’était à destination de quatre personnes, exactement », a-t-elle expliqué. Elle a ajouté : « Je n’aurais certainement pas employé ces termes-là en public. […] Et je n’ai pas vu qu’il y avait quelqu’un derrière moi qui filmait ».

Interrogée sur un éventuel regret, elle a répondu : « Je ne peux pas regretter de parler. Je ne peux pas regretter… ».

La vidéo montre Brigitte Macron réagissant à l’annonce d’une possible perturbation d’un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, interrompu la veille aux Folies Bergère par des militantes scandant « Abittan violeur » et brandissant des pancartes. Dans cet enregistrement, elle déclare notamment : « S’il y a des sales c****s, on va les foutre dehors », ajoutant : « Surtout des bandits masqués ».

Par voie de communiqué, l’entourage de Brigitte Macron avait affirmé qu’il ne fallait « voir dans cet échange qu’une critique de la méthode radicale employée » par les militantes, et non une remise en cause de leur cause.

Ces explications n’ont pas mis fin aux réactions. La députée européenne Manon Aubry a estimé que « “Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes” : Brigitte Macron s’excuse à demi-mots ». Elle a ajouté que la Première dame « explique avoir traité des militantes féministes de “sales connes” parce que, dit-elle, “ce n’était pas destiné à être public” et parce que son ami “avait peur” », dénonçant ce qu’elle a qualifié de « renversement accusatoire ».

Des figures du mouvement féministe avaient également réagi

L’actrice Judith Godrèche a écrit : « Moi aussi je suis une sale c***. Et je soutiens tous·tes les autres ».

La responsable politique Marine Tondelier a jugé ces propos indignes d’une Première dame.

Pour rappel, l’humoriste Ary Abittan avait été mis en examen pour viol en novembre 2021, à la suite d’une plainte déposée par une femme avec laquelle il avait eu une relation

En juillet 2023, son statut a été requalifié en témoin assisté. Le parquet a prononcé un non-lieu le 3 avril 2024, décision confirmée en appel le 30 janvier 2025. Ary Abittan a toujours contesté les faits.

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