AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’est entretenu mercredi à Washington avec le Premier ministre et ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, dans un contexte d’efforts diplomatiques visant à faire avancer la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

D’après un compte rendu du département d’État, la rencontre a marqué le lancement du septième Dialogue stratégique entre les États-Unis et le Qatar, axé sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines économique et sécuritaire.

Les deux responsables ont réaffirmé le caractère stratégique du partenariat entre Washington et Doha, selon le communiqué, qui ne fait toutefois aucune mention directe de Gaza ni des discussions liées au cessez-le-feu en cours.

Marco Rubio a par ailleurs salué le rôle du Qatar dans le soutien aux priorités américaines au Moyen-Orient, en Afrique et dans l’hémisphère occidental, réitérant la volonté des deux pays de poursuivre une collaboration étroite sur des objectifs communs.

Cette rencontre intervient deux mois après l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza. La première phase de l’accord a permis un arrêt des combats, un retrait partiel des forces israéliennes, des échanges d’otages ainsi que l’acheminement d’une aide humanitaire.

La deuxième phase, telle qu’envisagée dans le plan en 20 points du président américain Donald Trump, prévoirait notamment le déploiement d’une force internationale de stabilisation, le désarmement du Hamas, un nouveau retrait israélien et la mise en place d’une autorité palestinienne de nature technocratique.

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera après ses entretiens à Washington avec Marco Rubio et des membres du Congrès américain, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a indiqué que le Qatar avait exprimé ses inquiétudes face aux violations répétées du cessez-le-feu à Gaza.

Ces manquements, a-t-il averti, mettent les médiateurs dans « une position embarrassante ».

« Nous ne souhaitons pas qu’une force de stabilisation à Gaza serve à protéger une partie au détriment d’une autre », a-t-il souligné.

* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme