Procès libyen : les familles des victimes de l’attentat du DC-10 affligées par le livre de Sarkozy
- La publication du livre, Journal d’un prisonnier, de l’ancien président français Nicolas Sarkozy a suscité une vive indignation chez les familles des victimes du vol UTA 772
Istanbul
AA / Istanbul / Ayse Bashoruz
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a publié mercredi « Le journal d’un prisonnier », un ouvrage relatant ses vingt jours de détention à la prison de La Santé. Mais le livre a immédiatement suscité la réaction des familles des victimes du vol UTA 772, parties civiles au procès du financement libyen. Dans un communiqué, le collectif des familles du DC-10 se dit « profondément affligé » par les pages 197 et 198 du livre, qu’il accuse d’« oublie » et « mensonges » sur un média social.
Le 19 septembre 1989, le vol UTA 772 a explosé en plein vol au-dessus du désert du Niger, faisant 170 morts de 18 nationalités. L’attentat a été attribué à des membres du régime de Mouammar Kadhafi, selon les médias français.
Le collectif Les Familles du DC-10 accuse Sarkozy de se présenter comme une victime injustement prise à partie par des « familles ingrates et revanchardes » dans le communiqué . « Une fois de plus, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, laissant entendre qu’il serait la véritable victime », dénonce le groupe dans un communiqué, l’accusant de déformer les faits et d'occulter la vérité.
Les familles contestent également ses écrits selon lesquels il aurait tenu à les recevoir personnellement à l’Élysée lors de la visite controversée de Kadhafi en 2007. « En réalité, seules nos manifestations répétées ont contraint l’Élysée à nous recevoir à la dernière minute », , affirment-elles dans le communiqué.
Il décrit également le témoignage des familles des victimes comme « l'un des moments les plus émouvants » du procès, tout en se disant bouleversé par « la dureté de certaines remarques » qui lui ont été adressées.
Ce livre de 216 pages, intitulé « Journal d'un prisonnier », revient sur l’incarcération de Nicolas Sarkozy après sa condamnation, en septembre, pour avoir permis à ses associés de solliciter des financements illégaux auprès de hauts responsables libyens en vue de sa campagne présidentielle de 2007, selon Le Parisien. Libéré sous contrôle judiciaire le 10 novembre, l’ancien président doit voir son appel examiné entre le 16 mars et le 3 juin 2026.
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