AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

Dans son message de Noël diffusé jeudi depuis la chapelle de Westminster, le roi Charles III a appelé au dialogue interreligieux et à « chérir les valeurs de compassion et de réconciliation » dans un monde qu’il juge « incertain » et « toujours plus rapide ».

Pour la deuxième année consécutive, le souverain de 77 ans s’est adressé au Royaume-Uni et au Commonwealth depuis l’abbaye de Westminster, et non depuis une résidence royale.

Évoquant un « moment historique d’unité spirituelle », Charles III est revenu sur sa visite au Vatican en octobre, au cours de laquelle il avait prié avec le pape Léon XIV, une première depuis le schisme anglican du XVIᵉ siècle. Le Jubilé de l'Église catholique, célébré sous le thème « Pèlerins de l’espérance », a servi de fil conducteur à son allocution.

Le roi a également insisté sur l’importance de la mémoire, rappelant le 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et « le courage » des militaires ainsi que la solidarité des communautés face à l’épreuve. Selon lui, ces valeurs ont « façonné le Royaume-Uni et le Commonwealth ».

Face aux tensions actuelles, qu’il qualifie d’« époque incertaine », Charles III estime que la diversité religieuse et culturelle peut être un levier pour « faire triompher le bien du mal ». Il a évoqué notamment son déplacement auprès des survivants de l’attaque de la synagogue de Manchester début octobre. « Lorsque je rencontre des personnes de différentes confessions, j’entends un désir partagé de paix et un profond respect pour toute vie », a-t-il souligné.

Le monarque, engagé de longue date en faveur du dialogue interreligieux, n’a pas mentionné son cancer, dont le traitement sera allégé en 2026, ni les controverses touchant son frère Andrew, déchu de ses titres en novembre en raison de ses liens avec Jeffrey Epstein.