Macron, en Égypte : "La paix et la reprise de l’aide humanitaire à Gaza sont désormais possibles"
- Arrivé au Caire, le président français salue la libération des prisonniers israéliens et appelle à relancer sans délai les opérations humanitaires à Gaza, tout en présentant les prochaines étapes du plan franco-saoudien pour une paix durable

Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Le président français Emmanuel Macron a exprimé, lundi à son arrivée au Caire, sa « joie immense » face à la libération des prisonniers israéliens et à « la perspective d’un retour durable de la paix à Gaza », estimant que ces avancées « ouvrent la voie à la reprise des opérations humanitaires dès les prochaines heures ».
Le chef de l’État a remercié les médiateurs et négociateurs ayant permis la conclusion de l’accord d’échange entre Israël et le Hamas. « Aujourd’hui, nous allons également nous réunir en tant que communauté internationale pour préparer les prochaines étapes », a-t-il déclaré au pied de l’avion.
Macron a souligné que la priorité immédiate restait la reprise et l’intensification des aides humanitaires. « La France veut être un acteur de cette mobilisation, avec nos ONG et le centre de crise du Quai d’Orsay, pour venir en soutien aux civils », a-t-il précisé, annonçant qu’une conférence humanitaire coorganisée par la France et l’Égypte serait tenue dans les prochaines semaines pour garantir la continuité de ces opérations et amorcer la reconstruction de Gaza.
Évoquant ensuite les volets sécuritaire et politique, le président a rappelé que le plan de paix franco-saoudien, endossé par 142 États et formalisé lors de la déclaration de New York, visait à « restaurer la sécurité à long terme » par la mise en place d’une force internationale de stabilisation et la formation de forces locales de sécurité.
« Nous devons établir un cadre qui permette la démobilisation et la démilitarisation du Hamas », a-t-il insisté, ajoutant que la France travaillait déjà « diplomatiquement à New York » pour bâtir ce cadre avec les États-Unis, les pays arabes et européens.
Sur le plan politique, Macron a réaffirmé la nécessité d’une gouvernance palestinienne renouvelée, associant Gaza et la Cisjordanie. « Le président Mahmoud Abbas sera invité à la prochaine réunion du plan de paix franco-saoudien, signe de la reconnaissance du rôle légitime de l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a toutefois estimé que cette perspective suppose « une réforme en profondeur » de l’Autorité palestinienne, notamment en matière de transparence et de gouvernance. « La paix durable est possible si nous donnons aux Palestiniens leur place dans la gouvernance de Gaza », a-t-il conclu, en appelant à la constance et à la coopération de toutes les parties prenantes.