Loi Caesar-Syrie: Charaa remercie la Türkiye, les États-Unis, l’Arabie saoudite et le Qatar pour la levée des sanctions
– Donald Trump a signé la NDAA 2026, actant la fin des sanctions contre la Syrie prévues par la loi Caesar sous le régime d’Assad
Istanbul
AA / Mohammed Hamood Ali Al Ragawi et Rania Abu Shamala
Le président syrien Ahmed al-Charaa a salué vendredi le rôle joué par la Türkiye, les États-Unis, l’Arabie saoudite et le Qatar dans la levée des sanctions américaines imposées à la Syrie en vertu de la loi Caesar.
Dans une brève allocution vidéo diffusée sur le réseau social américain X, le chef de l’État syrien s’est exprimé peu après la signature par le président américain Donald Trump de la Loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour 2026, acte qui met formellement fin aux sanctions instaurées sous l’ancien régime de Bachar al-Assad.
S’adressant aux Syriens depuis le mont Qassioun, surplombant la capitale Damas, Ahmed al-Charaa a estimé que cette décision marquait « le premier jour d’une Syrie libérée des sanctions », qu’il a attribué à la patience et aux sacrifices consentis par la population au cours des 14 dernières années.
Il a rendu hommage à tous ceux qui ont souffert durant la guerre, évoquant les victimes des attaques chimiques, les déplacés contraints à l’exil, ceux qui ont péri en mer, ainsi que « le sang des martyrs », affirmant que ces sacrifices ont conduit à ce qu’il a qualifié de « grande victoire », désormais consacrée par la levée totale des restrictions.
Le président syrien a exprimé une « reconnaissance particulière » à son homologue américain Donald Trump pour avoir répondu, selon lui, aux appels du peuple syrien en faveur de la levée des sanctions, ainsi qu’au Congrès américain pour avoir pris en compte les souffrances endurées par la population.
Ahmed al-Charaa a également remercié le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, pour leur contribution au processus ayant abouti à la fin des sanctions.
Il a par ailleurs adressé ses remerciements aux pays arabes, islamiques et européens ayant soutenu le peuple syrien durant le conflit, ainsi qu’aux États ayant œuvré, au cours de l’année écoulée, pour l’abandon des mesures coercitives.
Adoptée en 2019, la loi Caesar autorisait Washington à imposer des sanctions économiques et des restrictions de déplacement à toute personne ou entité, syrienne ou étrangère, apportant un soutien aux secteurs militaire, sécuritaire, aérien ou énergétique de l’ancien régime. Elle visait également ceux facilitant l’accès du pouvoir d’Assad à des biens, services ou technologies à usage militaire.
Au pouvoir pendant près d’un quart de siècle, Bachar al-Assad a fui vers la Russie en décembre dernier, mettant fin au régime du parti Baas, en place depuis 1963. Une administration de transition dirigée par Ahmed al-Charaa a été mise en place en janvier.
* traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme
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