Le Rwanda accuse les armées de la RD Congo et du Burundi de violer l'accord de paix de Washington
- Le président congolais Félix Tshisekedi a affirmé que le Rwanda violait l'accord de paix négocié par les États-Unis lundi
Rwanda
AA / Kigali / James Tasamba
Le Rwanda a accusé mercredi les armées de la République démocratique du Congo et du Burundi de violer le cessez-le-feu instauré dans le cadre de l'accord de paix signé à Washington. Il s'agit du dernier épisode en date des affrontements survenus depuis la signature de cet accord, censé mettre fin aux violences dans l'est du Congo.
Le ministère rwandais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que le Rwanda ne pouvait être tenu responsable des violations du cessez-le-feu, des attaques en cours et des combats dans la province du Sud-Kivu.
Le Rwanda a accusé l'armée congolaise et l'armée burundaise, ainsi que leur coalition, comprenant des milices et des mercenaires étrangers, de « bombarder systématiquement des villages civils proches de la frontière rwandaise, à l'aide d'avions de chasse et de drones d'attaque, ce à quoi la coalition rebelle AFC/M23 a déclaré avoir été contrainte de riposter », précise le communiqué.
Cette déclaration fait suite au discours prononcé lundi par le président congolais Félix Tshisekedi devant le Parlement, dans lequel il accusait le Rwanda de violer l'accord de paix négocié par les États-Unis.
L'armée burundaise aurait massé près de 20 000 soldats au Sud-Kivu pour soutenir le gouvernement congolais et aurait notamment assiégé des villages banyamulenge à Minembwe, dans le but délibéré d'affamer leurs habitants, selon le ministère rwandais des Affaires étrangères.
Le 4 décembre, Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame ont signé un accord de paix et économique visant à mettre fin aux combats dans l'est du Congo.
Cet accord faisait suite à un accord de paix négocié par le président américain Donald Trump en juin.
Le Rwanda a affirmé que le Congo « a ouvertement déclaré qu'il ne respecterait aucun cessez-le-feu et qu'il combattait pour reprendre les territoires perdus face aux rebelles de l'AFC/M23, alors même que le processus de paix était en cours ».
Au moins 74 personnes, principalement des civils, ont été tuées et 83 blessées lors de récents affrontements dans l'est du Congo, a déclaré lundi le coordinateur humanitaire de l'ONU.
Les rebelles du M23 ont récemment progressé dans plusieurs zones de la province du Sud-Kivu, malgré l'accord de paix signé à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Mercredi, des informations ont fait état de l'occupation par les rebelles de quartiers de la ville stratégique d'Uvira, un important centre commercial situé près de la frontière avec le Burundi.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz
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