Le président finlandais affirme qu’aucune fin de la guerre en Ukraine n’est envisagée cette année
- Alexander Stubb déclare que les dirigeants européens devraient éviter les « initiatives individuelles » avec la Russie et veiller à ce que tout contact soit « étroitement coordonné »
Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Brussels Hoofdstede / Melike Pala
Le président finlandais a déclaré lundi qu’il ne prévoyait pas de fin de la guerre en Ukraine cette année, ajoutant que « la première occasion de s’asseoir à la table des négociations serait probablement en février ou mars 2026 ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à Bruxelles, Alexander Stubb a souligné la nécessité pour l’alliance de continuer à soutenir l’Ukraine. « C’est le moment d’accroître la pression sur la Russie, tant sur le plan militaire que financier. En général, je suis un optimiste réaliste, mais pour être tout à fait honnête, je ne vois pas de fin à ce conflit cette année. », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la première opportunité de négociations dépendrait probablement de l’évaluation du président ukrainien Volodymyr Zelensky, et pourrait intervenir en février ou mars.
Stubb a insisté sur le fait que la Russie « continue de cibler les infrastructures civiles et les populations, sans aucun signe de réelle volonté de venir à la table des négociations ».
Concernant les contacts diplomatiques, le président finlandais a mis en garde contre toute initiative unilatérale : « Il ne doit y avoir aucun acte solitaire. C’est exactement ce que la Russie tente de faire. Donc, si un dirigeant européen devait être en contact avec son homologue russe, cela devrait être étroitement coordonné. »
Stubb a précisé qu’il ne voit « aucun signe de changements radicaux dans la présence des troupes américaines en Europe » et qu’il n’en est pas « excessivement préoccupé », ajoutant qu’il est dans l’intérêt de tous que les États-Unis maintiennent une présence sur le continent.
Rutte a réaffirmé l’engagement de l’alliance en matière de dissuasion et de défense, mettant en avant les récentes sanctions européennes contre le secteur pétrolier russe et l’importance de maintenir une forte présence militaire américaine en Europe.
« Ensemble, nous démontrons notre préparation et notre détermination. Nous veillons à ce que davantage de capacités soient disponibles partout et à tout moment, sur terre, en mer et dans les airs, et nous collaborons avec l’industrie pour sécuriser les systèmes technologiques et les munitions nécessaires à la défense de chaque centimètre du territoire allié », a-t-il déclaré.
Il a également abordé les préoccupations liées aux incidents de sécurité récents en Europe, notamment l’activité de drones en Belgique et les dommages aux voies ferrées en Pologne, soulignant dans les deux cas la coopération étroite de l’OTAN avec les autorités nationales tout en attendant les résultats des enquêtes officielles.
« L’OTAN et la Pologne sont en contact intense à ce sujet, et bien sûr, nous devons maintenant attendre l’issue de l’enquête », a-t-il précisé.
Plus tôt lundi, le Premier ministre polonais Donald Tusk avait qualifié de sabotage les dommages causés pendant la nuit sur la ligne ferroviaire interurbaine Varsovie-Lublin, près du village de Mika.
La Russie a été tenue responsable de violations antérieures de l’espace aérien et d’actes de sabotage présumés, mais elle a nié toute responsabilité.
Avec 1 343 kilomètres, la Finlande possède la plus longue frontière de l’Union européenne avec la Russie.
L’Union soviétique a envahi la Finlande en novembre 1939. La guerre d’Hiver, comme on l’appelle, a duré plus de trois mois et, malgré de lourdes pertes, l’URSS en est sortie victorieuse.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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