Politique, Afrique

Le Conseil de sécurité se dit « préoccupé » par la prise de pouvoir militaire au Soudan

-Dans une déclaration unanime, dans laquelle il a appelé au rétablissement du gouvernement de transition dirigé par des civils, ainsi que les parties prenantes au Soudan, à engager un dialogue sans conditions préalables.

Abdelrahman Fathy Ramadan Mohamed  | 28.10.2021 - Mıse À Jour : 28.10.2021
Le Conseil de sécurité se dit « préoccupé » par la prise de pouvoir militaire au Soudan

New York

AA/New York

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi, sa « profonde préoccupation » face à la « prise de pouvoir militaire » au Soudan, appelant au rétablissement du gouvernement de transition « dirigé par des civils ».

C’est ce qui ressort d’une déclaration unanime (15 pays) publiée par le Conseil de sécurité, dont l’Agence Anadolu a obtenu copie, sans faire référence à un « coup d'État militaire ».

«Nous exprimons notre vive préoccupation face à la prise de pouvoir militaire au Soudan le 25 octobre, la suspension de certaines institutions constitutionnelles, la déclaration de l'état d'urgence et l'arrestation du Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que d'autres membres civils du gouvernement de transition », souligne le Conseil de sécurité dans sa déclaration.

Lundi à l'aube, l'armée soudanaise a arrêté des dirigeants de partis, des ministres, ainsi que le Premier ministre (libéré le lendemain). Le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s'est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence.

Al-Burhan qui chapeaute jusque-là la transition dans le pays, a également révoqué des gouverneurs et annoncé la suspension de certaines mesures de la charte constitutionnelle relative à la gestion de la phase de transition.

Dans sa déclaration, - rédigée par le Royaume-Uni -, le Conseil de sécurité réclamait « la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées par les autorités militaires ».

Il a également appelé « toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à s'abstenir de recourir à la violence », soulignant « l'importance du plein respect des droits de l'homme, y compris le droit de rassemblement pacifique et la liberté d’expression ».

Le Conseil de sécurité a exhorté les autorités militaires au Soudan à rétablir le gouvernement de transition avec une direction civile, sur la base du document constitutionnel et d'autres documents fondateurs de la période de transition ».

Il a appelé « les parties prenantes au Soudan à engager un dialogue sans conditions préalables afin de pleinement mettre en œuvre le document constitutionnel et l'Accord de paix de Juba ».

Avant les mesures du 25 octobre, le Soudan amorçait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s'achever par la tenue d'élections début 2024. En attendant l’échéance électorale, le pouvoir était partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre dernier.


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail


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