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Le Caire : Concertations égypto-britanniques sur la guerre de Gaza et la reconnaissance d'un État palestinien

- Lors d’une rencontre entre le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry et le ministre d'État britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Tariq Ahmad

Rania R.a. Abushamala  | 28.03.2024 - Mıse À Jour : 29.03.2024
Le Caire : Concertations égypto-britanniques sur la guerre de Gaza et la reconnaissance d'un État palestinien

Al Qahirah

AA / Le Caire / Ibrahim al-Khazen

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a reçu, jeudi au Caire, le ministre d'Etat britannique pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Tariq Ahmad, avec lequel il s'est entretenu de la guerre menée par Israël contre la Bande de Gaza ainsi que de la reconnaissance d'un Etat palestinien.

Shoukry a souligné l'importance de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, afin de préserver la vie des civils palestiniens, a déclaré le ministère égyptien des affaires étrangères dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie égyptienne a appelé à la mise en œuvre sans délai de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu dans l'enclave palestinienne.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le mois de jeûne islamique du ramadan.

Alors que le Hamas s'est félicité de cette résolution, Israël s'est dit déterminé à poursuivre sa guerre contre la Bande de Gaza jusqu'à "l'anéantissement" du mouvement de résistance palestinien.

Shoukry a appelé à faire pression sur Israël pour qu'il ouvre tous les points de passage terrestres avec Gaza afin de garantir l'acheminement d'une aide suffisante vers l'enclave assiégée.

Selon le communiqué, le ministre égyptien a appelé à l'adoption d'une approche différente de la question palestinienne, qui inclut des efforts sérieux en vue de la reconnaissance d'un État palestinien et de son adhésion aux Nations unies.

Sameh Shoukry a également réitéré le rejet par l'Égypte de toute attaque israélienne au sol contre la ville de Rafah, où plus de 1,4 million de Palestiniens se sont réfugiés pour échapper à la guerre israélienne en cours dans la Bande de Gaza.

Les deux ministres ont également discuté des tensions actuelles en mer Rouge et de la situation au Liban, au Soudan, en Libye et au Yémen, est-il précisé dans le communiqué.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre l'enclave palestinienne, depuis l'attaque transfrontalière lancée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.

Depuis lors, 32 552 Palestiniens ont été tués et quelque 74 980 autres blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes.

L'armée israélienne a également imposé un blocus sur la Bande de Gaza, exposant à la famine la majeure partie de la population, en particulier les habitants du nord.

La guerre israélienne, qui en est à son 174e jour, a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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