Türkİye, Économie

La Türkiye impose des sanctions diplomatiques et économiques à Israël

- « La Türkiye, dirigée par le président Recep Tayyip Erdogan, a exprimé sa position vis-à-vis d’Israël non seulement par des déclarations, mais aussi par des sanctions diplomatiques et économiques. », affirme Gideon Saar

Salih Okuroğlu, Enes Canlı  | 27.10.2025 - Mıse À Jour : 27.10.2025
La Türkiye impose des sanctions diplomatiques et économiques à Israël

Burgenland

AA / Vienne / Salih Okuroglu et Enes Canli

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que la Türkiye, dirigée par le président Recep Tayyip Erdogan, avait exprimé sa position vis-à-vis d’Israël non seulement par des déclarations, mais également par des sanctions diplomatiques et économiques contre Israël.

Gideon Saar s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse conjointe tenue avec le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Péter Szijjártó, à Budapest, où il se trouvait pour des contacts officiels.

Concernant l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les actions d’Israël à l’égard des agences des Nations unies, le chef de la diplomatie israélienne a souligné que, malgré la décision de Tel-Aviv de soutenir les agences de l’ONU à Gaza, Israël ne collaborera en aucun cas avec l’UNRWA (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens dans le Proche-Orient) et ne reconnaîtra pas les décisions de la justice internationale.

Répondant à une question sur la possible participation de la Türkiye à une force militaire internationale déployée à Gaza, il a assuré que « La Türkiye, dirigée par le président Recep Tayyip Erdogan, a exprimé sa position vis-à-vis d’Israël non seulement par des déclarations, mais aussi par des sanctions diplomatiques et économiques. »

Saar a également accusé l’Autorité palestinienne de verser des paiements aux Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord, et a critiqué l’Union européenne pour avoir, selon lui, soutenu l’Autorité palestinienne au lieu de la tenir responsable.

Enfin, il a affirmé que le retrait de l’armée israélienne des zones occupées à Gaza dépendait du désarmement du Hamas, ce qui permettrait, selon lui, à Israël de se retirer conformément aux obligations prévues par l’accord.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a commenté le projet de loi sur l’annexion par Israël de la Cisjordanie occupée, qui a été approuvé en vote préliminaire à la Knesset. Saar a affirmé que ce projet de loi avait été proposé par l’opposition et a jugé que le fait de le présenter au Parlement pendant la visite du vice-président américain J.D. Vance n’était « ni intelligent ni responsable ».

Saar a précisé que le gouvernement ne soutiendrait pas cette initiative, et que le projet de loi sur l’annexion de la Cisjordanie ne serait donc pas adopté par la Knesset.

Par ailleurs, Saar a indiqué qu’il était arrivé en Hongrie avec la plus grande délégation commerciale israélienne à ce jour, qu’il rencontrerait ses homologues hongrois et participerait à plus de 150 réunions d’affaires.

Concernant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 22 octobre, cette dernière avait évalué les restrictions imposées par Israël aux agences de l’ONU, rappelant qu’Israël était responsable de l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils à Gaza et ne remplissait pas ses obligations. La CIJ avait également indiqué qu’Israël ne pouvait pas mettre fin à sa coopération avec l’ONU ni restreindre l’UNRWA, et qu’il devait soutenir cette agence.

Enfin, la Knesset israélienne a adopté le 28 octobre 2024 une loi déclarant l’UNRWA organisation interdite en Israël, ce qui a entraîné des restrictions sur les activités de l’agence, active depuis 1949.


*Traduit du turc par Ben Amed Azize Zougmore

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