La RDC et les rebelles du M23 signent un accord pour faire appliquer le cessez-le-feu
- L’accord constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de la Déclaration de principes signée le 19 juillet, selon le gouvernement.

Kigali
AA / Kigali / James Tasamba
La République démocratique du Congo et des groupes rebelles, dont le M23 (AFC/M23), ont signé mardi à Doha un accord pour établir un mécanisme de suivi du cessez-le-feu, a annoncé le gouvernement, dans le dernier effort en date pour mettre fin à la violence dans l’est du Congo.
La signature a eu lieu sous la facilitation du Qatar, médiateur, et en présence d’observateurs représentants des États-Unis, de l’Union africaine et de la mission des Nations unies au Congo (MONUSCO).
« Les délégués de la RDC et de l’Alliance de la rivière/M23 ont signé mardi le mécanisme de suivi et de vérification du cessez-le-feu, sous la facilitation du Qatar », a indiqué le ministère congolais de la Communication dans une publication sur le réseau social américain X.
Les parties avaient signé l’accord de cessez-le-feu fondé sur la Déclaration de principes à Doha en juillet.
Mais les combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, chaque camp accusant l’autre de violer le cessez-le-feu.
Le gouvernement a déclaré que l’accord de mardi constitue une étape majeure dans la mise en œuvre de la Déclaration de principes signée le 19 juillet.
Avec cette signature, la RDC « réaffirme sa volonté d’atteindre la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations, et de préparer les conditions pour un accord de paix global et durable, dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale », a indiqué le ministère.
Le groupe rebelle M23, au cœur du conflit dans l’est du Congo, a refait surface en 2021. Le groupe contrôle une partie importante du territoire, y compris les capitales provinciales de Goma et Bukavu, qu’il a prises plus tôt cette année.
L’ONU, Kinshasa et d’autres accusent le Rwanda voisin de soutenir le M23, ce que Kigali dément.
Les rebelles du M23 ont décrit l’accord de mardi comme une avancée significative.
« Nous espérons que cet accord mettra fin aux attaques répétées menées par les forces de coalition du régime de Kinshasa contre nos populations civiles. Si Kinshasa respecte pleinement ses engagements, cette mise en œuvre créera un climat de sérénité, de paix et de sécurité essentiel pour nous permettre enfin d’aborder les questions fondamentales de ce conflit et d’assurer la protection des civils », a déclaré le porte-parole des rebelles, Lawrence Kanyuka.