AA / Istanbul / Omar Alothmani et Ikram Kouachi

La Haute Commission nationale électorale libyenne (HNEC) a annoncé samedi le lancement de la deuxième phase des élections municipales, avec un vote en cours dans 26 conseils locaux.

Dans un communiqué publié sur son site officiel, la commission a précisé que le scrutin avait démarré à 9 heures locales (07h00 GMT), avec la participation de 26 des 63 municipalités initialement prévues, celles-ci ayant achevé toutes les étapes nécessaires du processus.

Cependant, les élections ont été suspendues dans plus des deux tiers des municipalités concernées par cette phase, à la suite d’« attaques flagrantes » contre les bureaux de la commission, notamment dans les villes de Zawiya et Ajilat, à l’ouest du pays, ces dernières heures.

Sans désigner de responsables précis, la commission a affirmé que ces attaques ne relèvent pas seulement d’initiatives locales hostiles au scrutin, mais s’inscrivent dans un agenda plus large, porté par des « forces des ténèbres et de l’instabilité » cherchant à priver les Libyens de leur droit de décision.

Elle a ajouté que d’autres municipalités avaient vu leur scrutin suspendu par des « ordres émis par des institutions sécuritaires », sans donner davantage de détails ni de nouvelles dates prévues.

Malgré ces revers, l’autorité électorale s’est dite optimiste quant à la mobilisation des électeurs, soulignant que la participation à cette phase comme à la précédente reflète une « prise de conscience croissante de l’importance d’une participation pacifique à la gestion locale ».

« Nous appelons tous les électeurs à se rendre aux urnes et à exprimer librement leur choix », a-t-elle insisté, rappelant que « les lois et règlements garantissent la liberté et la confidentialité du vote, malgré les tentatives de désinformation et de perturbation ».

Ces élections municipales sont considérées comme une étape essentielle pour renforcer la gouvernance locale et aider la Libye à tourner la page de sa longue période de transition.

Le pays reste toutefois divisé entre deux administrations rivales : l’une dirigée par Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, qui contrôle l’ouest, et l’autre nommée par la Chambre des représentants en 2022, menée par Oussama Hammad et basée à Benghazi, qui administre l’est et une grande partie du sud.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba