AA / Paris / Ümit Dönmez

La France a salué mercredi l’entrée en vigueur de l’accord migratoire conclu avec le Royaume-Uni le mois dernier.

Par voie d’un communiqué, le Quai d’Orsay a rappelé que le texte vise à « briser le modèle économique des réseaux de passeurs exploitant la misère et mettant en danger la vie des migrants », tout en rouvrant des voies légales d’accès vers le Royaume-Uni.

L’accord repose sur un mécanisme dit « un pour un » : pour chaque migrant renvoyé vers la France après une arrivée irrégulière outre-Manche, une personne éligible pourra être admise légalement depuis la France vers le Royaume-Uni.

Le dispositif prévoit que Londres pourra demander le retour d’un migrant dans un délai de 14 jours après son arrivée, le processus complet pouvant durer jusqu’à trois mois. Seuls les adultes ou les mineurs accompagnés sont concernés, les mineurs isolés étant exclus. Paris conserve la possibilité de refuser certains retours pour des motifs de sécurité ou de santé publique.

Les coûts de transport liés à ces transferts seront intégralement pris en charge par le Royaume-Uni. Aucun quota n’a été fixé, mais la phase pilote vise environ 50 échanges hebdomadaires jusqu’en juin 2026.

Cet accord, qualifié par le Quai d’Orsay de « nouvelle étape dans la coopération » entre Paris et Londres, s’inscrit dans le prolongement de la visite d’État du Président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni du 8 au 10 juillet.

Reste à mesurer son impact réel face à un phénomène migratoire d’ampleur, marqué par plusieurs dizaines de milliers de traversées et des dizaines de décès chaque année.